Le retour des génies

Dans l’espace, personne ne nous entendra crier, mais ici, on brame. James Cameron’s History of Science Fiction arrive !

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Préparons-nous à mater un concentré de geek porn, l’histoire de la SF par le réalisateur d’Aliens, Terminator et Avatar. Chacun des 6 épisodes abordera une thématique propre: les extraterrestres, le voyage temporel, les machines, le futur, les monstres et l’espace. Cameron, à son habitude, y met des moyens et envoie du très lourd. Le cœur de la série consiste en des entretiens du maître avec ses potes. Donc George Lucas, Steven Spielberg, Christopher Nolan, Ridley Scott, Guillermo del Toro. Bam. Ajoutez en bonus, Will Smith, Keanu Reeves et Schwarzie. Re-Bam. Saupoudrez d’auteurs, de critiques et d’universitaires… et là, le bât blesse. Ces réalisateurs visionnaires ne sont pas, aussi étrange que cela puisse paraître, des spécialistes de la SF. Ce sont des fans et ce sont des maîtres. Ils l’ont faite, la SF moderne, mais lorsqu’ils l’analysent, on frôle parfois le bonus DVD. Déjà… Classer Star Wars, modèle du space opera, dans le genre fait lever un sourcil (et Star Trek?). On regrette aussi le très compréhensible centrage sur le cinéma, un peu aux dépens de la télé (Quatrième dimension exceptée) et la littérature. Passons les tergiversations académiques!

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Malgré leurs défauts, ces films sont indispensables. Pour leur montage et le choix pertinent d’extraits de chefs-d’œuvre. Pour les confessions des protagonistes. Guillermo del Toro était sous son fauteuil de trouille devant Alien (lui aussi!). Ridley Scott a choisi la créature de Giger pour son côté sexuel dérangeant. Lucas vénère 2001 L’odyssée de l’Espace. Cameron estime que les extraterrestres nous voudront du mal. Fin des spoilers. Début de la nostalgie. Impossible de ne pas juger la production actuelle à l’aune de ces monuments. Moon, Interstellar ou Gravity sauvent l’honneur. Mais la médiocrité des marveleries et des nouveaux Star Wars enrage. Il est temps que l’imagination revienne au pouvoir.

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