
Seven’s King

Inutile de se fier à l’intro: la voix off à la Google Trad, l’inévitable Ainsi parlait Zarathoustra en fond sonore et les quelques photos du King laissent en effet un aperçu bien morne et classique de ce documentaire biographique. Parce que l’existence d’Elvis Aaron Presley est bien plus complexe que cela. Selon le réalisateur David Upshal, elle se divise même en sept vies.
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Cloîtré dans sa loge, Elvis hésite. En cette fin d’année 1968, il sent qu’il est à un tournant de sa carrière. Mal dégrossi, il traîne un album pourri comme dernière casserole et n’a plus chanté en public depuis des lustres. Le King décide alors de tourner une émission de Noël qui s’articule autour d’un set artistique enregistré en studio avec un public. Mais ce dernier viendra-t-il en nombre pour l’acclamer ou l’a-t-il déjà oublié? Après de longues minutes de réflexion, Elvis monte sur scène. Un coup de maître! C’est dans ce décor minimaliste, loin des fastes de Hollywood, qu’il va retrouver sa crédibilité. En moins de deux secondes, il met tout le monde dans sa poche grâce à son humour, son naturel et sa voix. Elvis est de retour.
Ce come-back est une des sept séquences de la vie d’Elvis développées de manière très chronologique dans ce documentaire. À travers les témoignages de vieux camarades – parfois à la limite du lèche-cul – le spectateur apprend ainsi qu’Elvis était pratiquement rachitique à l’enfance, qu’il a été victime de harcèlement moral à l’école ou que sa sensibilité raciale et son influence musicale lui viennent notamment des heures passées dans une église afro-américaine de Memphis. Un must see conventionnel suivi, à 0h15, de la diffusion de son légendaire concert “Aloha from Hawaii”.