
Un "Secrets d'histoire" spécial Napoléon 1er

Apriori il n’a pas grand-chose pour lui. Élevé dans une famille bagarreuse et fauchée, il est petit, hyperactif, colé- rique, dévoré par l’ambition et il parle un français approximatif qui fait de lui un quasi-étranger à Paris (à un an près, il serait d’ailleurs né Italien, la Corse n’ayant été cédée à la France qu’en 1768). Mais Napoleone Buonaparte a la chance pour lui, et il n’est pas homme à la laisser passer… Quand l’élection de son père au siège de député lui vaut une bourse d’études à l’école militaire de Brienne-le-château, en Champagne, il se révèle un stratège-né. Sa carrière, entamée au sein de l’armée royale peu avant la Révolution, sera fulgurante: Napoléon sait se battre, et surtout, il sait gagner.
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Quelque part, dans cette ascension qui le mène des champs de bataille au gouvernement, sous le Directoire puis le Consulat, le conquérant lâche la bride à ses délires mégalomanes. Un coup d’État plus loin, le voilà Premier consul, seul au pouvoir. Puis il s’autoproclame empereur, quinze ans à peine après la prise de la Bastille. Partagés entre fer-veur et rejet, les Français s’inclinent. L’Empire mène l’Europe, Napoléon devenu Ier réforme à tour de bras, crée le Code civil et le Code pénal, la Cour des comptes et la Banque de France, le baccalauréat et Saint-Cyr. Entre autres. Quand l’édifice s’écroule, parce que les ennemis vaincus se sont alliés, parce qu’il faut mener la guerre sur tous les fronts, parce que ne dormir que quatre heures par nuit ne suffit pas à régler tous les problèmes, Napoléon perd la bataille de Waterloo, son empire, sa liberté - et sa famille, cette Marie-Louise épousée pour garantir la paix, et ce fils adoré qui grandira à Vienne. Né dans une maison bruyante d’Ajaccio, il meurt seul au milieu de nulle part sur l’île de Sainte-Hélène, face à l’Angola, à 51 ans.