
LN24, le nouveau média qui entend bousculer l'info

La ruche bourdonne bruyamment, frétillant d’impatience dans l’attente du grand lancement prévu le 2 septembre depuis le Parlement européen. Après cinq mois de banc d’essai, l’heure est aux ultimes répétitions pour la rédaction de LN24. “Je ne suis pas stressée, assure Catarina Letor, présentatrice de la tranche 12-14 h. Ici, on bénéficie d’une vraie liberté de ton. Et contrairement à d’autres médias qui se servent des jeunes pour se donner une allure dynamique, LN24 est un média résolument jeune.” Il suffit de jeter un œil au corps journalistique pour s’en rendre compte, rares sont ceux à dépasser la trentaine.
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“On voulait mettre en place un mix entre jeunesse et expérience, garantie par Joan Condijts (ex-L’Écho), Stéphane Rosenblatt (ex-RTL), Boris Portnoy (ex-AB3) et moi-même, explique le rédacteur en chef Martin Buxant, ancien journaliste politique de L’Écho. La majorité de l’équipe est née avec un smartphone dans la main.” Et, étant donné les moyens limités dont la chaîne dispose, le smartphone sera justement le principal outil de travail des reporters. “Ce genre de projet n’aurait pas pu émerger il y a quelques années. Les jeunes journalistes sont bien plus polyvalents, et les avancées technologiques ont considérablement réduit les coûts de production”, analyse Rosenblatt. L’ancien homme fort de RTL reviendra à ses premières amours, lui qui animera une émission dédiée à l’actualité internationale, créneau inédit en Belgique. Il ne sera pas le seul vieux briscard à apparaître à l’écran, puisque LN24 accueillera dans ses rangs des noms ronflants, avec entre autres Christine Ockrent, PPDA, Roselyne Bachelot, Franz-Olivier Giesbert, Louis Michel et Laurette Onkelinx. Les deux derniers coanimeront même avec Martin Buxant une émission revenant sur les faits saillants de l’actualité de la semaine. La chaîne aura un fonctionnement unique en Belgique. “Par exemple, la tranche que je présenterai ne consistera pas en un JT de deux heures. Notre grille est plus proche de celle d’une radio. Il y aura ponctuellement des flashs info, mais le format des émissions ne sera jamais altéré par l’actualité chaude, comme c’est le cas chez BFM”, détaille Letor.
LN24 veut constituer une voie médiane entre les deux grands pôles médiatiques traditionnels que sont RTL et la RTBF. Proximus, VOO, Telenet et Orange ont en tout cas intégré la chaîne dans leur catalogue. “Nous sommes arrivés à un momentum, à la croisée des chemins entre télé et digital. Notre but n’est pas de traiter des chiens écrasés, mais bien de ce qui impacte la société ainsi que de réintéresser les gens à la vie politique”, ponctue Buxant.