
"Questions à la Une" enquête sur les logements sociaux

43.000 ménages sont actuellement en attente d’un logement social en Belgique. Certains, après une longue période de probation, bénéficieront d’un logis de fortune décent en attendant de se constituer le pécule nécessaire pour élire domicile dans un chez-soi digne de ce nom. Mais pour d’autres, le destin sera plus cruel. Le parc des logements sociaux belge n’est pas toujours à la hauteur des maigres espérances des familles qui aspirent à s’y réfugier. Bon gré mal gré, celles-ci doivent donc se résoudre à vivre dans une promiscuité peu propice à l’épanouissement et à l’éducation des plus fragiles, handicapés ou enfants.
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Certains bâtiments sont vieux de presque cinquante ans, ce qui donne aux appartements des allures de squats. Les problèmes s’y amoncellent souvent très vite entre humidité tenace, isolation chancelante et insectes récalcitrants… Un vrai creuset à maladies. Les familles contraintes d’y trouver refuge se retrouvent dans l’incapacité de remédier à ces problèmes, elles dont le budget est déjà sévèrement entamé par les mensualités du loyer et les garanties locatives. Un légitime sentiment d’abandon affecte ces laissés-pour-compte, qui en viennent à se demander si la décision d’emménager dans leur habitation actuelle était la bonne. Au vu de ces conditions de vie déplorables, ces logements ne méritent assurément pas le qualificatif “social”.
Le monde politique a tardé à prendre des dispositions et les mesures prises à l’heure actuelle sont fréquemment trop tardives. Dans certains cas, les moyens dégagés au tournant du millénaire n’ont toujours pas été mis à profit, en raison de délais pour la délivrance de permis d’urbanisme excessivement longs à tel point que certains projets de construction de nouveaux logements sociaux en restent même au stade d’ébauche.