
Vanessa Paradis, l'Éden de l'Olympia

Discrète dans les médias, Mademoiselle Paradis ne disparaît jamais totalement des projecteurs. En témoigne son récent featuring avec Nekfeu sur le déroutant Dans l’univers ou, encore plus frais, son single Vague à l’âme sœur, sorti près d’un an après son dernier album “Les sources”. C’est pour célébrer un quart de siècle de douceur, de candeur et d’élégance que Vanessa Paradis revient à l’Olympia, où elle s’était installée pour une dizaine de concerts lors de sa première tournée, le Natural High Tour. C’était en 1993, elle avait tout juste 20 ans. Cette tournée, notamment marquée par le très profond Marilyn et John, totalisera une soixantaine de dates entre mars et juillet. Épuisée par ce rythme effréné, Vanessa annulera ensuite plusieurs concerts au Japon, à Los Angeles, à New York, et même à Zeebruges.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Vingt-six ans après cette année faste, la chanteuse a retrouvé la scène de l’Olympia au milieu de l’été 2019 pour quelques spectacles. France 2 était là et nous invite à la fête. Dans une forme olympique - elle interrompt même le show pour recadrer en direct un spectateur nerveux et visiblement prêt à se battre -, Vanessa Paradis passe de La plage à Kiev, de L’incendie à Ce que le vent nous souffle, les titres de son dernier album qui prennent véritablement vie sur scène. La jeune quadragénaire partage également avec le public quelques madeleines de Proust en reprenant les incontournables succès que sont Joe le Taxi et Divine idylle. Et bien sûr on retrouve aussi dans la tracklist l’incontournable Tandem, dont les paroles écrites par Serge Gainsbourg constituent les dernières traces artistiques laissées par le compositeur, décédé neuf mois après la sortie de l’album “Variations sur le même t’aime”.