
Gilets jaunes: elles sont toujours là

À partir du mois de novembre 2018, samedi après samedi, les gilets jaunes ont fait entendre la voix des citoyens. Le prix de l’essence fut le déclic de leur engagement, mais très vite, dans toute la France, les manifestants de plus en plus nombreux appelaient à une justice fiscale et sociale. Partout sur les routes, les blocages se multipliaient. Ils étaient de tous âges et de toutes classes sociales à dénoncer un peuple qui souffre. Rapidement, un nouveau visage est apparu. Les femmes sont montées au front. Qu’elles travaillent ou qu’elles soient au chômage, étudiantes ou retraitées, elles savent qu’elles sont avant tout citoyennes et dorénavant, gilets jaunes. Pour la plupart d’entre elles, la résistance s’est écrite sur un rond-point. “Macron a peut-être du souci à se faire. Les femmes sortent de leur cuisine, de leur bureau, et elles ont de la persévérance”, confie une dame arborant fièrement la couleur du mouvement. Elles ont préféré s’unir pour dénoncer les difficultés et les inégalités, dans l’espoir d’assurer un avenir meilleur aux générations futures. Dans cette mobilisation, elles ne sont plus seules.
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Aujourd’hui, elles racontent pourquoi, un jour, elles ont décidé d’arrêter d’être invisibles. Pourquoi elles ont enfilé le gilet jaune comme symbole. Pourquoi elles ont choisi depuis le début de l’année de manifester leur colère. Et pourquoi elles continuent à lutter aujourd’hui encore. “La résignation, c’est mourir. Quand on se bat, on est vivant.” Cette affirmation de l’une d’entre elles sera peut-être le point de départ du débat qui suivra cette magnifique collection de documentaires réalisée par Anne Gintzburger, Anouk Burel et Claire Perdrix. Des personnalités publiques et politiques reviendront sur le rôle de ces femmes gilets jaunes et sur leur mobilisation.