
Guy Bedos: La der' d'un monstre sacré

En mai dernier, au moment de la mort de Guy Bedos à près de 85 ans, quelques grandes chaînes n’ont pas hésité à modifier leurs programmes pour lui rendre hommage, mais il s’agissait surtout de rediffusion de films (Bedos était un remarquable comédien) et de documentaires.
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Bizarrement, c’est d’abord sur Paris Première et à présent sur Comédie+ (la chaîne créée par Dominique Farrugia, l’un des ex-Nuls) que l’on a réussi à trouver Rideau!, le dernier one-man-show de l’artiste, capté ici à Paris au Théâtre Rond-Point en 2012.
Bien sûr, il faut accepter un petit bond dans le temps et se replonger dans l’actualité présidentielle française de l’époque - mais si quelques noms changent, les formules restent finalement les mêmes… Après Rideau!, à 22h30, on retrouve un autre spectacle, Paris fait sa comédie, Guy Bedos aussi, enregistré à l’Olympia en 2007 avec des invités comme Stéphane Guillon, Fabrice Éboué ou Alexandre Astier.
Belle soirée donc, où de revue de presse en sketches cultes, Bedos, fidèle au style qu’il a créé et véhiculé pendant un demi-siècle sur scène, égratigne tout ce qui l’entoure: la politique de gauche comme de droite, la famille, la religion, le monde… en rejetant toujours toute forme de racisme. Il rend aussi hommage à Jacques Prévert, Simone Signoret et Boris Vian, quelques illustres personnages qui l’ont poussé à écrire et se lancer sur les planches. Également proche de Brel, il rappelait à la fin de sa vie l’influence qu’a eue le chanteur belge sur lui: "Cela peut paraître étonnant de la part du clown que je suis, mais il m’a énormément appris, car je l’ai accompagné en tournée. Pour sa rythmique, surtout. Et puis, il quittait toujours la scène sans répondre aux rappels du public. Du coup, j’ai fait pareil…".