Le retour du légiste Balthazar

Malgré une saison 2 en dents de scie, elle reste l’une des séries policières françaises les plus attendues et les plus qualitatives. Cela tient d’abord à son duo d’enquêteurs: Hélène de Fougerolles, alias la capitaine Hélène Bach, flic investie, et Tomer Sisley, alias Balthazar, le médecin légiste surdoué qui parle aux morts.

Puis, tout bien réfléchi, on salue aussi l’art de ses scénaristes de piocher dans le grand réservoir des thrillers et d’en tirer des personnages, des lieux et des intrigues récurrents pour mieux se les réapproprier. C’est là l’une des clés de notre plaisir de spectateur, de voir débouler des rebondissements un peu trop gros ou des tueurs un peu trop méchants et de néanmoins se faire surprendre par leurs conséquences sur les héros.

Cette troisième saison ne fera pas exception à la règle. La continuité est de mise, on retrouve d’ailleurs Mona Acache à la réalisation des deux premiers épisodes (il y en aura 8 au total), elle qui avait déjà mené la fin de la saison précédente. Rappelez-vous, on avait quitté Balthazar en déroute, au bord de la folie, quitté par sa compagne, à terre après les développements du meurtre de Lise. Il est ensuite parti six mois faire le tour du monde, laissant ses acolytes éplorés. Le revoici. Sur une petite île bretonne, il tombe par hasard sur un corps échoué et réapparaît donc dans les fichiers de l’équipe d’Hélène, qui vole alors à son secours - avec pour but affiché de le ramener dans le droit chemin de sa morgue parisienne.

Une entrée en matière sur des chapeaux de roues, qui va amener le duo à explorer l’île mystérieuse, démêler une vengeance familiale… voire découvrir un savant fou et un clown maléfique! De vieilles recettes qui ne manquent pas de sel pour autant.