
Louis de Funès: Fufurieusement drôle

Diffusion le 30 décembre à 20h20 sur La Une
Chaque année, c’est le même rituel immuable qui se reproduit: pendant les fêtes, les chaînes télé programment massivement des films avec Louis de Funès. Mais le public, loin de se lasser, en redemande toujours autant. Comment, en effet, rester de marbre devant l’hystérique Bertrand Barnier d’Oscar (RTL-TVI, jeudi 31 à 22h15) ou l’irascible Victor Pivert de Rabbi Jacob (RTL-TVI, vendredi 1er à 20h50)?
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Car Fufu était passé maître dans l’art de faire rire avec ses personnages colériques et lâches, obséquieux devant les puissants et tyrannique avec les plus faibles. Des compositions qu’il créait souvent en puisant dans ses propres souvenirs, lorsqu’il observait ses contemporains en n’étant alors qu’un parfait inconnu. La notoriété, d’ailleurs, mettra bien longtemps à arriver. De figurations muettes en petits rôles, le public le reconnaît peu à peu, mais ce n’est qu’à presque 50 ans que de Funès occupe enfin le haut de l’affiche, enchaînant les triomphes au box office avec la série des Gendarmes, la trilogie des Fantômas ou encore, évidemment, Le corniaud et La grande vadrouille.
La gloire tant espérée est enfin là pour celui qui sera reçu à l’Élysée par un de Gaulle l’accueillant d’un “Bonjour, maître!” Mais les années de galère ont marqué l’homme au fer rouge, le laissant perpétuellement angoissé de tout reperdre après avoir eu tant de mal à tout gagner: “Je pourrais m’appeler Monsieur Inquiétude. Je vis dans l’inquiétude de tout. Si je vois une mouche passer de travers, je me demande pourquoi elle est passée de travers. C’est épouvantable!” Avec le documentaire en deux parties - entrecoupé par La folie des grandeurs - que lui consacre La Une, le comédien se dévoile grâce à de rares et précieuses archives familiales. De Funès est mort, mais le roi Louis n’est pas près de vaciller du trône du rire.