Notre reine Elisabeth a droit à ses Secrets d’histoire

Stéphane Bern s’attaque à la reine Elisabeth, femme d’Albert Ier et marraine du concours musical qui porte son nom.

reine Elisabeth de Belgique Belga

Diffusion lundi 11 à 21h05 sur France 3

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Braquer le projecteur sur une reine belge du siècle passé? Stéphane Bern pourrait sembler jouer avec ses audiences, en ce début d’année… Pourtant on comprend évidemment le pari de l’animateur historien. C’est que l’épouse du roi Albert est un sacré personnage. Encore plus que ce qu’on nous en a enseigné à l’école. Pour nous la raconter, Stéphane Bern a convié Patrick Weber (qui a écrit un livre sur la reine Élisabeth), aux côtés de ses historiens favoris. Et ses petits-enfants témoignent… Ce qui veut dire que l’on verra Albert II et Marie-Esméralda (la plus jeune fille de Léopold III et de Lilian de Réthy) évoquer une grand-mère présente, fantasque, impressionnante. Il emmène aussi les Français en visite dans nos châteaux… jusqu’à la résidence royale de Laeken. Secrets d’Histoire ouvre des portes. Et Élisabeth mérite qu’on fasse des efforts pour attirer le public.

Son parcours impressionnera sans doute même nos voisins français. On pensait tout connaître: son engagement durant la guerre de 14-18 qui lui a valu le surnom de Reine Infirmière; sa passion pour la musique et ses opinions politiques qui lui ont donné une autre surnom: la Reine rouge. Faux. Ces faits marquants, parfois erronés (elle n’a jamais endossé le costume d’infirmière), ne couvrent pas le tiers du quart de la biographie de cette femme étonnante. Filleule de Sissi, l’arrière-grand-mère de Philippe a, comme elle, une santé fragile, l’amour des voyages et un tempérament indépendant. Passionnée d’égyptologie, elle sera l’un des rares témoins de l’ouverture du tombeau de Toutankhamon. Amie d’Einstein, Cocteau, Colette, Schweitzer, elle entretiendra de nombreuses correspondances toute sa vie, qui témoignent de sa curiosité insatiable pour l’art, les sciences et la protection de la nature (elle s’intéressera à l’écologie, toujours avant-gardiste). On la verra aussi faire fi du courroux des ministres et de la société belge pour rencontrer Mao ou Krouchtchev en pleine guerre froide, tentée par les idées communistes au nom de son idéal pacifiste. Au final, le programme nous peint cette figure de médaille sous son meilleur profil… Mais donne à voir une personnalité complexe, étonnante, d’une envergure décalée dans notre petit pays.

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