Le documentaire du jour: Salvator Mundi

Diffusion le 13 avril à 20h50 sur France 5

Le 15 novembre 2017, la vente record à 400 millions du Salvator Mundi, attribué à Léonard de Vinci, fait la Une dans le monde entier. En avril 2005, en Louisiane, le même portrait du Christ avait coûté 1700 dollars à un marchand d’art new-yorkais.

Le documentaire va retracer la folle saga de cette œuvre jusqu’à sa disparition dans un coffre, aujourd’hui. Un pur roman, qui rassemble des conservateurs des plus grands musées du monde, un oligarque russe, un homme de confiance véreux, un joueur de poker, des universitaires têtus, un journaliste pince-sans-rire, des chefs d’État en plein marchandage, un prince saoudien, des responsables de Sotheby’s et des hauts fonctionnaires français.

Honnêtement. Le film est dingue. S’il ne s’agit pas de raconter l’arnaque du siècle, il nous montre la vanité, l’obstination et la soif de l’or en action. Ce tableau, découvre-t-on, a été vu chez son premier propriétaire, qui l’avait reçu d’une tante, et recalé par Christie’s (il y a des doigts qui se mordent) début 2000. C’est une restauratrice qui tique la première, découvrant un repentir sur la main du Christ, pouvant faire croire qu’il s’agit du tableau perdu de Léonard. Mais le génie italien avait un atelier, qui produisait aussi des peintures “à la façon de”. Ici, on serait face à la première version, recouverte de couches de repeints.

Ce tableau arrive à la National Gallery, qui prépare justement son expo monumentale de 2011. Le conservateur du musée s’en empare, le confie à quelques experts pour validation. À part un professeur d’Oxford à la retraite, ils ne se prononcent pas. Mais le musée le met en scène, aux côtés de La dame à l’hermine et sans distinction. Première légitimation. Et début d’un imbroglio d’intrigues, qui s’achèveront sur l’élucidation quasi certaine de ce mystère à quatre cents millions d’euros.