L’acte fondateur de Marley

A l’occasion du quarantième anniversaire de la disparition du prophète reggae, retour sur son classique “Catch a Fire”.

Bob Marley @Belgaimages
Diffusion le 4 mai à 23h00 sur La Trois

Bob Marley a vingt-huit ans lorsqu’il publie “Catch a fire” avec son groupe The Wailers. Il a déjà enregistré plusieurs disques auparavant qui ont rencontré le succès en Jamaïque. Mais ” Catch a fire“ (“Brûle en enfer“) marque un tournant dans sa carrière. C’est le premier album qui est signé sur le label Island Records du milliardaire Chris Blackwell.

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Bien que les maquettes des chansons aient été mises en boîte dans différents studios de Kingston, Blackwell a demandé à des musiciens anglo-saxons et des producteurs de retravailler les chansons et de ”nettoyer” le son pour l’adapter aux oreilles occidentales. Intelligent, Marley accepte ces compromis car il sait qu’ils vont lui permettre d’étendre son influence sur la planète entière.

Alors qu’on célèbre ce 11 mai les quarante ans de la disparition de Marley, “Catch a fire” est toujours considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands classiques de reggae. C’est ce disque et son successeur “Burnin” sorti la même année avec le tube I Shot The Sheriff qui sera repris par Eric Clapton, qui vont populariser ce style musical et Marley. Il signe sept des neuf chansons de “Catch a fire”, les deux autres étant créditées Peter Tosh son guitariste, organiste et pianiste qui va bientôt s’envoler en solo.

A l’exception du rastafarisme qui doit encore s’affirmer dans son écriture, on y retrouve les thèmes qui vont marquer toute son œuvre: l’amour (avec le tube Stir It Up), la lutte contre les injustices sociales (Concrete Jungle du nom de ce quartier de taudis de Kingston “où le soleil ne brillera jamais”) et le lourd héritage de l’esclavagisme (Slave Driver, No More Trouble). Réalisé en 2000 par Jeremy Marre, le documentaire proposé par la Trois propose un making of passionnant de cette œuvre phare avec des interviews d’archives rares de Bunny Wailer, Peter Tosh et du grand Bob lui-même.

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