Philippe Bas: "J’aimerais continuer à voir une télévision ambitieuse”

RTL-TVI diffusera mercredi - en exclusivité - ce thriller dont Philippe Bas est le héros. Pour la première fois coproducteur, le comédien français de 47 ans évoque cette fiction en deux parties.

@ Prod

Vous êtes l’interprète principal mais aussi le coproducteur. Qu’est-ce que cela implique?
J’ai moi-même initié ce projet. Coproduire signifie que c’est plus simple pour moi d’apporter mon expérience. Comme j’ai fait pas mal de télé, je peux participer aux décisions, de l’écriture au casting, en passant par le choix du responsable des cascades. C’est quelque chose qui se fait assez souvent aux États-Unis.

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L’idée de cette fiction, elle vient de vous?
J’avais envie de développer cette idée d’un ancien membre des forces spéciales, sorte de père névrosé, vivant une relation difficile avec sa fille. J’ai sollicité TF1. Elle a eu l’ambition et la gentillesse de prendre le risque, avec un réalisateur (Abel Ferry) qui m’a déjà dirigé.

Le tournage a dû être plaisant, non?
C’était sympa, mais pas si simple! Car il y avait quand même pas mal de contraintes de décors. Puis, on a quand même dû interrompre le tournage pendant dix jours, car plusieurs membres de l’équipe ont contracté le virus… dont moi! On a même eu énormément de chance avec la météo. Je vous assure qu’à un jour près, le film n’aurait pas été prêt!

Sans trop dévoiler, on voit pas mal de splendides décors. Dont une forteresse assez bien filmée…
Oui, le travail des drones complète bien celui des hélicoptères aujourd’hui. Cet outil fait des trucs incroyables. On a tenu à faire quelques séquences exigeantes, de tester quelques petites choses, sans pour autant trop en faire. Le but, c’était quand même de raconter une histoire. Moi, j’ai juste essayé d’y amener une énergie positive.

L’après Profilage se passe bien?
Oui, même si je croyais à une onzième saison de la série. Pour moi ça n’est pas trop grave, mais le public a été un peu déçu. Personnellement, j’ai tellement vécu de belles choses que je ne peux en vouloir à personne. C’est déjà super ce qu’on a pu faire! C’est la vie: des choses s’arrêtent pendant que d’autres commencent…

Et l’avenir, comment l’imaginez-vous?
J’ai envie de continuer à faire des téléfilms et, pourquoi pas, du cinéma. J’aimerais refaire des choses semblables aux films français des années quatre-vingt. Qu’on sorte un peu du polar, en faisant de bons divertissements d’action, d’aventure ou de comédie. Tout le monde n’a pas Netflix et tout le monde ne va pas au cinéma! Puis, beaucoup de gens aiment retrouver leurs acteurs. J’aimerais franchement continuer à voir une télé ambitieuse.

Un succès en Belgique se vérifie-t-il en général chez vous?
Ah, toujours! Si ça fonctionne ici, ça marchera en France. J’espère d’ailleurs que le film va être bien reçu, car je vous avoue qu’on aimerait poursuivre ça dans une sorte de collection de trois ou quatre épisodes par an…

Influencé par un célèbre aventurier

Si Philippe Bas a lui-même amené ce projet à TF1, l’acteur interprétant le rôle de Paul Vilar ne cache pas l’influence de Mike Horn, dont il suit régulièrement les conférences sur Youtube. “Dans une d’entre elles, il expliquait avoir été un tout jeune membre des forces spéciales en Afrique du Sud. Miraculeusement revenu d’un conflit en Angola, il a très vite été confronté à la mort et s’est accroché à la vie, plus que n’importe qui. Moi, je me suis demandé ce qui pourrait se passer si un soldat vivait mal ce retour. Une sorte de trauma qui a été une source d’inspiration pour imaginer Le saut du diable.
 

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