Ella Fitzgerald, la patronne

Un portrait à la gloire d’Ella Fitzgerald, celle qui entrait dans les chansons en y imposant sa loi.

Ella Fitzgeral@Belgaimages
Diffusion le 15 juin à 22h50 sur La Trois

Sur Ella Fitzgerald, on a à peu près tout dit. Qu’elle pratiquait le scat avec une facilité ahurissante. Qu’elle a amené le groove au plus haut niveau de la science vocale. Qu’elle avait une intelligence musicale qui transformait n’importe quelle architecture de n’importe quelle chanson en parole d’évangile. Qu’elle a imposé un chic impressionnant que rien, pas même les traces de transpiration qui perlaient à ses tempes, n’a jamais altéré.

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C’est l’histoire de cette championne du style que retrace Pure Love – The Voice Of Ella Fitzgerald, documentaire aux allures d’autel devant lequel viennent s’agenouiller quelques grandes dames du jazz d’aujourd’hui – Dianne Reeves, Dee Bridgewater, Terri Lynne Carrington… 

L’histoire d’une gamine qui, pour échapper aux mauvais traitements de son beau-père, prend la porte et part s’émanciper dans le Harlem des années 30 qui grouille de mauvais garçons et de mauvais pièges. Repérée lors des soirées amateurs de l’Apollo Theater, Elle Fitzgerald rejoint l’orchestre de Chick Webb et l’aventure peut commencer. Elle passe par des rencontres – Norman Granz, fondateur de la maison Verve – et des collaborations – Louis Armstrong, Duke Ellington – qui entreront dans l’histoire, mais aussi par les épreuves du racisme imposées aux artistes noirs. Si les images d’archives rassemblées ici ne sont pas dénuées de charme, on regrettera de ne jamais entendre Madame Fitzgerald en interview (sauf dans un bref extrait datant de la sortie de l’album Easy Living), l’intérêt du film demeurant tout de même de l’entendre chanter. 

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