
La série du jour : Quand le silence revient

Diffusion le 29 juillet à 20h55 sur Arte
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Il y a Élisabeth Hoffmann, une politicienne qui entend faire voter une loi plus favorable aux demandeurs d’asile. Il y a aussi Nikolaj, un Groenlandais qui jongle entre ses jobs de sorteur et de cuisinier pour garder la tête hors de l’eau. On peut encore évoquer Holger, un retraité raciste aux envies suicidaires, Jamal le coiffeur qui galère à obtenir son permis de conduire, et surtout Morten et Camilla, dont le douzième anniversaire de mariage est bouleversé par la situation de leur fils Albert, emmené à l’hôpital après un malaise. En tout, il y a huit personnages. Huit vies qui se déroulent au sein d’une ville de Copenhague encore relativement épargnée par le froid automnal. Huit existences qui ne manquent pas de variété, de questionnements, de problématiques. Tout bascule toutefois dans l’horreur lorsqu’une fusillade éclate dans un restaurant. Tous les protagonistes présentés deviennent victimes. Directes ou collatérales.
Personne ne verra le visage des terroristes à l’écran. L’une des forces de Quand le silence revient est justement de se concentrer sur les conséquences humaines de l’attentat tout en basant la moitié de ses dix épisodes sur ce qui s’est passé avant l’événement. “Nous avons huit personnages et nous devons savoir exactement dans quel état chacun se trouve avant de passer au suivant ”, explique la co-créatrice Dorte W. Høgh à Variety. “Nous avons voulu donner à nos personnages des moments privilégiés au cours desquels on se sent proches d’eux, à la place de les entendre seulement parler. ” Cette série, qui souligne tant la prise de conscience de l’amour pour l’autre que son inconsidération jusqu’à ce qu’un événement grave survienne, est entre autres portée par la très convaincante Karen-Lise Mynster (Élisabeth), Jacob Ulrik Lohmann (Morten), Peter Christoffersen (Nikolaj) et Henning Jensen (Holger). La récente production de Denmarks Radio (DR), s’inscrit dans la lignée de The Killing et Borgen.