
The Beatles : le monde est à eux

Diffusion le 6 août à 22h40 sur Arte
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Lorsqu’on parle des Beatles des débuts, on voit les quatre garçons de Liverpool, bien coiffés, déconneurs, soudés, géniaux, inspirés, face à leurs meutes de fans… mais on a un peu oublié combien ils étaient, aussi, bosseurs. Dans ce film, Grammy Award du meilleur documentaire musical 2017, sorti au cinéma en 2016 sous le titre Eight Days a Week, le réalisateur de Solo: A Star Wars Story et Apollo 13 nous le rappelle: entre janvier 1963 et août 1966, le groupe a produit 120 chansons (dont 12 numéros un des ventes au Royaume-Uni), mais surtout donné 350 concerts sur les cinq continents. À travers des interviews des principaux protagonistes, radio et filmées, captées à différentes époques, mais aussi par une impressionnante collection d’images d’archives parfois inédites, d’enregistrements lives et de shows, on se retrouve au plus près du travail de ces artistes uniques, pris dans un tourbillon comme jamais la musique n’en avait connu.
On part des caves de Liverpool, pour arriver au Shea Stadium de New York, où les cris des fans étaient tels qu’ils ne s’entendaient plus jouer. On découvre la jeunesse qui s’enflamme («en perdition» dira un quidam interviewé dans la rue à l’époque), le tourbillon qui enfièvre l’Angleterre, puis le monde entier, et ces gars sympas sur les routes, qui jouent et composent en quelques heures, sans effort apparent, des tubes qui nous donnent encore la pêche aujourd’hui. On voit aussi la machine s’emballer, le monde devenir fou, comme le dira Ringo, le «cirque» commentera Paul… Et la fatigue s’installer. Le film s’arrête à la sortie de Sergent Pepper’s. Il gardera la grâce, la fulgurance, le conte de fées aussi (le sujet Brian Epstein est, par exemple, à peine effleuré, comme des aspects privés et les dissensions au sein des membres du groupe). Il nous laisse avec l’envie de ressortir les vinyles.