

Le grand sommeil, c’est le premier tube (1982) d’Étienne Daho. Un comble pour cet artiste qui ne s’est jamais reposé (sur ses lauriers) en 40 ans de carrière. Dans ce documentaire, ni voix off ni témoignages. Les seuls commentaires proviennent du chanteur en personne. Daho se raconte, au fil de ses treize albums autobiographiques.
Son enfance en Algérie, la France, ses débuts à Rennes et son statut d’icône des années 80. Avec la Dahomania, il y a eu les excès et les coups durs. “J’avais perdu ma trace…”, confie-t-il face caméra. Puis, enfin, la renaissance. Le premier jour (2001) marque le début d’une nouvelle ère. Les paroles, révélatrices, sont un encouragement adressé tant au public qu’à lui-même: “Mais tout peut changer aujourd’hui”. À travers ses mots, on le reconnaît, classe et pudique. Les images d’archives et les clips nous ramènent avec nostalgie vers le passé. Mais comme Daho le dit lui-même: “Un certain public aurait souhaité que je sois toujours ce jeune homme sautillant avec un perroquet sur l’épaule. Mais je ne peux pas être cette personne-là.” Et c’est tant mieux.