
A qui la faute?

Diffusion le lundi 30 à 20h20 sur RTL-TVI
On pourrait dire qu’il s’agit de deux perspectives différentes d’une nuit fatidique. Ou d’un rendez-vous entre deux célibataires qui a mal tourné. Est-ce un viol ou une illusion? Pour savoir ce qui s’est réellement passé, il faut regarder les six épisodes de Mensonges. Thomas (Arnaud Ducret), chirurgien réputé, élève seul son fils après la mort de sa femme. Devant le collège, il croise Jeanne (Audrey Fleurot), la prof de philo, et l’invite à dîner. Les deux cœurs à prendre semblent passer une excellente soirée. Mais le lendemain matin, la quadra se réveille nue dans son lit. Elle ne se souvient de rien. Tout laisse à penser qu’elle a été violée. Face à de telles accusations, Thomas clame son innocence. Ce sera sa parole contre la sienne. Dans le débat très actuel entourant la question du consentement et la culture du viol, les téléspectateurs auront des doutes légitimes. Il serait mal venu de parier sur qui dit vrai tant le cas qui nous est présenté manque cruellement d’indices. L’art de la fiction repose néanmoins en partie sur la notion de suspense, et donc ici, sur l’envie de découvrir la vérité. Le fil narratif, bien construit, nous amène finalement à prendre successivement parti pour l’un et l’autre avant la grande révélation. Ceux qui ont vu la série originale britannique Liar (avec Ioan Gruffudd), diffusée sur TF1 en 2017, pourraient ne pas être totalement satisfaits par le remake. Cependant, le casting français livre une interprétation irréprochable. Audrey Fleurot, toute en nuances, émeut autant dans la fragilité que dans la force. Après avoir marqué les esprits dans Un homme ordinaire, minisérie librement inspirée de l’affaire Dupont de Ligonnès, Arnaud Ducret n’a pas peur d’endosser des rôles plus sombres. L’humoriste brille à contre-emploi aussi.
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