Le film du jour: My Beautiful Boy

Pour son passage outre-Atlantique, Felix Van Groeningen nous conte la merditude de la drogue dans un portrait père-fils déchirant de sensibilité

Le film du jour: My Beautiful Boy

Diffusion le 27 septembre à 20h30 sur La Une

Le cinéma et la drogue dure, c’est une affaire qui marche (comme les séries, par ailleurs: en témoignent Breaking Bad, How to sell drugs online (Fast), Weeds, Narcos…). Mais de tous les films sur la dépendance à la came (Requiem for a Dream, Trainspotting, Human Traffic…), c’est sans doute Basketball Diaries qui se rapproche le plus du film My Beautiful Boy.

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Parce qu’il raconte lui aussi la progressive descente aux enfers d’un tout jeune gars à la beauté terrassante, aux allures de “petit gendre parfait”, et qu’il nous apparaît de la même façon insupportable de voir la jeunesse et la beauté s’étioler, se zombifier, se détruire à grands coups d’injections de cette crasse blanche dans le corps. Parce que cette gravure de mode, Nic ici dans le film, est comme l’antihéros de Basketball… (joué par Leonardo DiCaprio), incarné par la jeune star la plus en vogue du moment: Timothée Chalamet, ce physique juvénile que tout le monde s’arrache (des ados pétris d’amour aux plus grands réalisateurs) et qui a déjà, à seulement 25 ans, traversé de grandes aventures cinématographiques comme Call me by your Name ou le récent Dune. Parce que comme Basketball…, My beautiful Boy est l’adaptation d’un journal intime, celui de David Sheff, papa de Nic, qui y raconte son combat de tous les instants pour tenter de sauver son enfant.

Mais heureusement, le film n’est pas qu’une resucée de Basket Ball Diaries. Car derrière la caméra, il y a le Belge Felix Van Groeningen (Alabama Monroe, La merditude des choses), qui, bien que plaçant le frein sur son style rugueux et rentre-dedans pour plaire au plus grand nombre, réussit son passage en Amérique avec mention. Avec ce portrait familial tragique, mais aussi plein de douceur (où il est impossible de trouver une origine au mal intérieur qui ronge le fils), et défendu avec une vérité bouleversante par un Steve Carrell inattendu.

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