
Les rires, malgré la maladie

Diffusion le 12 octobre à 21h05 sur Tipik
Ils s’appellent Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual. Ils ont entre six et neuf ans et leur quotidien ne devrait être qu’insouciance. Mais voilà, la maladie est passée par là et les a touchés dès le plus jeune âge. Ils ont appris à vivre avec: entre les jeux et les apprentissages scolaires - quand ils en sont physiquement capables - il y a l’hôpital. Et les traitements.
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Durant un an, les équipes du documentaire Et les mistrals gagnants ont suivi ces gamins et leurs proches dans leur quotidien. Si on n’élude pas les moments douloureux ni la tristesse, c’est surtout lumière et douceur qui ressortent des récits. Car en plus de faire preuve d’un courage impressionnant, les petits patients sont philosophes, drôles, pleins de ressources. Un étonnant mélange entre une sagesse que beaucoup d’adultes n’atteindront jamais et une insouciance enfantine qui fait presque oublier l’injustice dont ils sont frappés.
Le très beau Et les mistrals gagnants, notamment récompensé au festival international du film à Emden, propose près de 80 minutes d’émotion, dont il est difficile de sortir sans larmes. Des histoires racontées par une réalisatrice qui sait malheureusement bien de quoi elle parle. Anne-Dauphine Julliand a perdu ses deux filles, Thaïs et Azylis, toutes deux en bas âge, d’une même rare maladie génétique. Des épreuves terribles dont elle aurait pu ne pas se relever. Mais, sans doute pour survivre, la jeune maman de quatre enfants (ses deux fils sont en bonne santé) a décidé d’écrire. Résultat? Les ouvrages autobiographiques Deux petits pas sur le sable mouillé (2011), un succès traduit en 20 langues, suivi d’Une journée particulière et du récent Consolation (2020). Des lectures aussi poignantes que son documentaire, tous signés d’une auteure qui a appris à vivre avec son chagrin.