Yves Camdeborde: «MasterChef n’est plus une téléréalité»

MasterChef fait son grand retour sur France 2, avec une diffusion en primeur sur AB3. Yves Camdeborde, qui avait participé à la première version diffusée sur TF1, est l’unique rescapé. Avec Thierry Marx et Georgiana Viou, il sera chargé d’évaluer les 18 candidats du plus grand concours culinaire amateur de France. Le juré historique de l’émission passe à table.

MasterChef
MasterChef

Qu’est-ce qui vous a décidé à rempiler?

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

MasterChef reste un concours pour amateurs, mais France 2 a demandé qu’on soit plus dans la ­bienveillance. Cela me fait plaisir de donner envie aux gens de cuisiner des produits frais avec pertinence et respect. Je conseille aux candidats de rester ­simples. Ils ont l’impression qu’en compliquant les choses, ils vont faire de la grande cuisine. J’ai aussi accepté en souvenir de Sébastien Demorand qui nous a quittés en 2020.

Qu’est-ce qui change par rapport à la première version?

Cela reste un concours, mais ce n’est plus une télé­- réalité. MasterChef est avant tout une vraie émission de cuisine. La transmission prend le pas sur la compé[1]tition. À aucun moment on ne dramatise les éliminations. On est tombé sur des candidats plus précis, qui connaissent mieux les codes de la gastronomie. En tant que professionnel, j’ai toujours été attaché à l’antigaspillage et cette version mise davantage sur les produits locaux et le respect de l’environnement.

Y a-t-il encore des épreuves dans des conditions extrêmes ou dans des lieux insolites?

Non, cette année il n’y a pas de pression inutile. On reste dans la bienveillance et la gentillesse. Tout se déroule dans l’atelier et dans des cuisines “clas­siques”. TF1 proposait quelque chose de plus sensationnel, mais l’époque a changé. Je n’aurais pas ­accepté de refaire l’émission dans les mêmes conditions qu’il y a dix ans.

N’est-ce pas illusoire de faire croire qu’on peut tout plaquer pour se lancer en cuisine?

MasterChef est un tremplin. On ne devient pas chef cuisinier en quatre mois. Après, il faut bosser six mois dans un restaurant pour savoir si vous supportez la pression. Je peux vous citer en exemple Georgiana ou Cyril, qui ont fait un an de formation avant de prendre un restaurant.

Un mot sur vos complices du jury et Agathe Lecaron?

Je connaissais très bien Georgiana Viou puisque j’étais juré dans la première saison. Je l’avais accompagnée dans sa vie professionnelle et on est devenus des amis. J’étais ravi de travailler avec Thierry Marx car nos approches sont différentes, mais complémentaires. J’ai découvert Agathe Lecaron, elle a été le fil conducteur de la joie et la bonne humeur. Je ne veux pas comparer avec Carole Rousseau, mais Agathe s’est investie à 2.000 %. Elle a vécu toutes les épreuves avec nous et a mis son grain de sel et de poivre avec beaucoup d’humour.

MasterChef AB3 mar. 20h15 / france 2 mar. 21h00

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité