
Comment va-t-on sauver Venise?

L’image a fait le tour du monde: en mars 2021, un couple de dauphins nageait joyeusement dans la lagune de Venise, profitant d’un calme inouï dû à l’absence de bateaux. Un des fameux “effets positifs” de la pandémie, qui allait entraîner une décision pour le moins inattendue mais radicale de la part des autorités: les immenses paquebots seraient désormais interdits sur le célèbre Grand Canal.
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Une opportunité idéale pour entamer une série d’inévitables réflexions afin de maintenir la ville à flot. Voilà maintenant un petit temps déjà que la sonnette d’alarme a été tirée par ceux qui auscultent Venise, constatant la lente dégradation des parois des canaux et l’érosion des marais salants voisins. Celle qui, il y a 1.600 ans, fut bâtie sur une zone marécageuse avait déjà entrepris des grands travaux au XVe siècle pour lutter contre l’envasement. Mais les inondations s’étaient alors multipliées, et aujourd’hui, les turbulences climatiques n’arrangent rien à l’affaire.
Sauver Venise ne ment pas sur son titre
Le reportage Sauver Venise ne ment pas sur son titre: il décortique les multiples problèmes qui risquent de noyer la jolie vénitienne, avant de dresser la liste des remèdes potentiels. Car heureusement, rien n’est perdu. Du côté touristique, on va continuer à limiter le flux, notamment en instaurant une taxe destinée à ceux qui souhaitent visiter la ville sans y dormir.
Sur un plan plus technique, les ingénieurs, les urbanistes ou même les artisans ont aujourd’hui formé une équipe afin de tous nager dans la même direction. Avec une ambition évidente: apaiser les ravages du temps et freiner la montée des eaux, histoire de préserver les milliers de trésors qui font de la Sérénissime l’une des plus belles cités du monde. La meilleure nouvelle? Les Vénitiens eux-mêmes ont dit “basta”, promettant de se joindre au combat.