Tac au tac avec Philippe Manoeuvre: «J’espère que je ne suis pas devenu un bourgeois du rock»

Auteur de Flashback acide, le journaliste rock présente Manœuvre On The Beach sur Nostalgie. Été et lunettes noires.

philippe manoeuvre
© BelgaImage

Que racontez-vous dans Manœuvre On The Beach, diffusée tout l’été sur Nostalgie?
Beaucoup d’anecdotes. Des anecdotes rock… Des anecdotes, des souvenirs, des aventures qui me sont arrivées sur les routes avec toutes ces stars, petites et grandes, du rock, qui a été la musique du vingtième siècle.

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Des anecdotes qu’on connaît déjà ou des anecdotes que vous n’avez encore jamais racontées?
Il y a les deux, mais je ne vais pas lire mon livre à l’antenne, si c’est la question… Certains auditeurs vont peut-être retrouver certains détails qu’ils connaissent déjà, mais j’espère que ma gouaille et ma façon de présenter les choses vont faire la différence…

Vous avez beaucoup bossé ou vous y êtes allé les mains dans les poches?
Non, on a travaillé, préparé… C’était très pro et très méticuleux.

Est-ce qu’il y a des souvenirs et des anecdotes que vous vous êtes retenu de raconter?
L’émission passe entre neuf heures et dix heures du matin - et pas à une heure du matin. Mon problème c’est de châtier mon langage… J’ai une fille de 5 ans et un fils de 10 ans, je ne peux absolument plus parler comme quand j’étais avec ma bande de rockers à Rock & Folk (magazine qu’il a dirigé jusqu’en 2017 - NDLR).

Donc pas trop de drogues, pas trop de sexe, pas trop d’alcool…
De toute façon, tout le monde sait que plus personne ne pratique ce genre de choses. (Rire.)

Qu’est-ce qu’on vous demande de tout le temps raconter?
Ce que les gens me réclament le plus c’est de leur parler des Sex Pistols, du punk et de cette époque incroyable où, pendant un an, des groupes teigneux ont fait tituber l’énorme machine du rock.  Je suis fier d’avoir vécu ça et de pouvoir le raconter, même si je me dis que je ne dois quand même pas devenir l’oncle Paul du punk… (Rire.)

Le tonton Philippe du rock!
Pas question!

Quel est votre pire souvenir de journaliste rock?
Ça a été quarante ans de bonheur. Même les interviews avec Lou Reed se sont toujours bien passées…

Pourtant, Lou Reed…
Oui, les journalistes ne l’aimaient pas.

Vous vous êtes embourgeoisé?
Je ne peux pas dire que je me suis embourgeoisé, je continue à être très intéressé par ce qui va se passer demain. Enfin, j’espère que je ne suis pas devenu un bourgeois du rock…

Vous êtes-vous déjà battu?
Non, jamais.

Le groupe dont vous auriez aimé faire partie?
Oh, ben, les Rolling Stones!

Avez-vous l’impression d’avoir créé un personnage?
(Rire.) C’est vous qui pouvez me le dire! Mais si je l’ai fait, je suis désolé, je ne l’ai pas fait exprès… C’est sûr qu’à un moment le crétin qu’on met en scène nous échappe, mais je comprends la question. Vous avez raison… Le critique rock, il est là pour informer et pour enthousiasmer - et donc, par moments, ça peut être caricatural.

Au-dessus du personnage, vous êtes aussi un modèle…
Oh, c’est très gentil. Il y a des gens qui me disent: “J’ai lu votre livre, ça m’a donné le courage d’arrêter la cocaïne”. Je trouve ça magnifique.

Chaque  dimanche sur Nostalgie  à 9h00

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