
Dans sa chronique sur La Première, Christophe Bourdon dézingue de l'émission "C'est vous qui le dites"

Dans sa chronique de ce jeudi matin, sur La Première, Christophe Bourdon s'est ouvertement moqué de l'émission "C'est vous qui le dites", qui passe sur les antennes de Vivacité, autre chaîne de la RTBF.
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"Chaque matin, 'C'est vous qui le disez' (Sic) vous donne la parole avec Virgil Detaele", lance-t-il d'une voix moqueuse pendant le générique de l'émission diffusée sur Vivacité, qui a récemment fait l'objet de critiques internes venant du syndicat CGSP pour la qualité de ses débats après qu'une auditrice a déclaré qu'elle voulait exécuter des toxicomanes.
"Mais à peine a-t-il recueilli Patapouf qu'il l'a étranglé"
Dans la suite de sa chronique, Christophe Bourdon décrit un faux déroulé de l'émission. "Premier débat. A Thorembais Saint-Trond, un retraité a lancé un appel sur Facebook, relayé par nos confrères de Ouest info, car il cherchait un petit chaton pour combler sa solitude. Mais à peine a-t-il recueilli Patapouf qu'il l'a étranglé", s'amuse-t-il.
Ensuite, Christophe Bourdon revient sur les propos polémiques d'un professeur de l'Université de Liège qui avait déclaré : "Je m’en bats la queue au plafond jusqu’à production d’étincelles". Le faux présentateur demande notamment si les auditeurs sont capables, eux aussi, de toucher le plafond. Enfin, en dernier faux débat, Christophe Bourdon rebondit sur l'intervention de la CGSP de la RTBF qui trouve que "C'est vous qui le dites" doit être encadrée par des journalistes pour "ne pas laisser n'importe qui intervenir dans l'émission".
Christophe Bourdon se met ensuite en scène en faisant intervenir René, un (pseudo) auditeur néo-nazi qui se plaint de ne pas pouvoir tuer des chats ou qui trouve normal de pouvoir exprimer sa haine dans l'émission. "J'ai toujours pu dire ce que je voulais dans l'émission. Je vous en remercie parce que c'est autre chose que tous ces 'mer-dias' qui n'invitent que des experts corrompus du gouvernement", lui fait-il dire.
"Je pense que tout le monde a le droit de tout dire sauf les noirs, les arabes, les juifs et les femmes"
Et d'enchaîner : "Je pense que tout le monde a le droit de tout dire sauf les noirs, les arabes, les juifs et les femmes (...) Pouvoir exprimer ma haine dans votre émission me rend service. Donc, pour moi, vous remplissez totalement votre mission de service public".
Cette chronique, intitulée "Le Dard du Bourdon", risque de faire couler beaucoup d'encre du côté de Reyers. "Vous y avez été un peu fort", lui a d'ailleurs fait remarquer François Heureux, présentateur de Matin Première, qui semblait gêné tout en pouffant. "Est-ce que c'était votre dernière chronique dans une matinale radio RTBF ? On verra", interroge le présentateur de l'émission avant de conclure. Ce n'est pas la premère fois que Christophe Bourdon s'offre le scalp de l'émission de débat du service public. Il avait déjà raille "C'est vous qui le disez", époque Benjamin Maréchal.
Véritable locomotive à audiences, "C'est vous qui le dites", diffusée depuis près 15 ans sur Vivacité et sur La Une télé, revient régulièrement sur le devant de la scène médiatique. Souvent parce que le programme, l'un des seuls à ouvrir autant son antenne aux citoyens, crispe en interne. Après avoir été priqe à parti il y a peu par un syndicat de la RTBF, la voici à nouveau ciblée par cette chronique foncièrement à charge et venue de l'intérieur. Un torchon qui brûle et qu'à ce stade, la direction de la RTBF a manqué d'éteindre...