Cancre génial

Très généreuses, les cloches de Pâques gâtent les enfants cette semaine. Et n’oublient pas les ados, avec une double ration de Kev Adams.

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Avec sa tête rigolote d’éternel chahuteur du fond de la classe, peu de profs sérieux et de gens comme il faut ont parié sur la réussite du petit Kevin Smadja, juif tunisien né en 1991, dans le 16e arrondissement de Paris. Le futur Kev Adams a bien failli ne pas les décevoir. D’autant que le gamin est encombré par son surpoids et a un peu honte d’un prénom américain qui fait tache dans la cour de récré et qu’il doit à l’acteur Kevin Costner, dont sa maman, employée dans la finance, est une fan absolue. Et puis il se rend compte que la route vers la piste aux étoiles - il fait du théâtre depuis ses 7 ans et se rêve acteur et rien d’autre - n’a rien d’un long fleuve tranquille: il court les castings comme d’autres les filles et c’est chaque fois le refus poli. Mais obstiné, il se fait le champion du proverb “Si tu n’arrives pas à rentrer par la porte, essaie la fenêtre”. Et à 16 ans, il décide d’écrire ses propres sketches. Vite remarqué par Anne Roumanoff, il fait la première partie du spectacle de son “dieu” Gad Elmaleh. Son premier seul-en-scène, The Young Man Show, fait un carton plein chez les ados. Kev Adams creuse ce sillon providentiel et joue dès 2011 dans la série Soda, centrée sur… les ados en crise face à leurs “vieux fossiles de parents”. C’est encore dans la peau d’un ado, le sacré Boulard, qu’il joue son premier méga-succès au cinéma avec Profs. Et ce soir, BeTv lui consacre toute une soirée en prime time, avec Les nouvelles aventures d’Aladin, où il incarne un héros rigolo crédible des Mille et une nuits, et Amis publics, son premier rôle “sérieux” en frère d’un cancéreux. Une belle revanche pour le cancre marrant qui griffonnait ses sketches sur ses cahiers d’histoire-géo, propulsé depuis idole des jeunes.

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