

Si le documentaire en deux parties présenté ce soir sur National Geographic n’aborde pas à proprement parler les 50 ans d’Apollo 11 et les premiers bonds de l’homme sur la Lune, il revient sur l’épopée spatiale américaine. C’est tout le programme des navettes des années 70-80 qui nous est retracé, à travers ses échecs, ses réussites, ses implications dans la guerre froide ou dans la course technologique avec l’URSS et son héritage (station spatiale, Hubble…). Un tournant pour la Nasa qui a aussi signé l’arrivée des femmes dans les équipes des astronautes.
Les autres chaînes sont restées centrées sur les sixties et l’événement du 20 juillet 1969, mais, comme ces deux films, se sont concentrées sur l’humain - et la politique. Le défi pour l’Amérique de Kennedy (très en retard face aux Russes au départ) et les drames, c’est l’angle choisi par Apollo, de la Terre à la Lune, diffusé par Toute l’Histoire (lundi 15 juillet à 20h40). Des récits de témoins-clés, des deux côtés du rideau de fer, nous montrent la course technologique des nations rivales.
À partir du mardi 16, Arte enchaîne avec La conquête de la Lune: toute l’histoire (mardi, mercredi et jeudi à 20h50), trois épisodes qui dévoilent des archives inédites, dans une approche chronologique, qui va de 1957 à 1970. On apprécie de voir mise en avant Poppy Northcutt, géniale mathématicienne et première femme à intégrer la Nasa. Dans le même genre, le documentaire britannique Mission control, les héros méconnus des missions Apollo, sur Planète+ (vendredi 19 à 20h55), joue aussi la carte de l’histoire et des hommes qui travaillaient au centre de contrôle de la Nasa.
En revanche, Premier homme sur la Lune, de la conquête au complot (vendredi 19 à 21h05 sur TMC) est plus racoleur, insiste sur la prouesse et revient sur l’éternel débat “et si c’était même pas vrai?!”. On préfère l’approche décalée proposée par Histoire avec La Lune, 50 ans après (mercredi 17 à 20h40) et les deux épisodes de Lune sur Planète+ (vendredi 19 dès 22h40), qui envisagent la symbolique culturelle de notre satellite, à travers les siècles, jusqu’à ce qu’Armstrong en piétine, un peu, le mystère.
Le 20 juillet 1969, un milliard de personnes ont vécu le grand pas pour l’humanité en direct à la télé. Cinquante ans plus tard (et un an après le colossal First Man, film de Damien Chazelle), les autres gardent en tête les images. N’a-t-on pas tout dit d’Apollo 11? Les documentaires ont tous pris du recul et choisi de raconter une aventure humaine, une réussite des neurones et du courage. Une ambition avant tout politique. Malin, à l’heure où ce sont les intelligences artifi-cielles et les sociétés privées qui mèneront les futurs touristes là-haut.