

Un opéra et un bar à hôtesses. A priori, difficile de trouver le lien entre ces deux endroits. Dans Red Light, ce lien s'appelle Sylvia Steenhuyzen. Au sein du Quartier Rouge d'Anvers, elle est le bras droit de son compagnon et proxénète Ingmar Karlson. Chargée d'accueillir en journée les nouvelles "filles de mauvaise vie" à l'aéroport puis de les installer dans des caravanes au milieu d'un campement pourri, elle se prostitue elle aussi en soirée. L'un de ses clients réguliers s'appelle Éric Savenije, un écrivain et philosophe qui quitte régulièrement sa ville d'Amsterdam pour donner cours à Anvers. Il est lui-même le mari d'Esther Vinkel, une chanteuse lyrique et riche héritière avec laquelle il essaie d'avoir un enfant depuis deux ans.
Tout ce petit monde se voit soudainement sérieusement bousculé par deux événements. Le premier est la découverte d'une jeune Roumaine, exploitée par Ingmar, assassinée dans un hôtel de passe. L'enquête, menée par Evi Vercruyssen, une policière torturée par sa vie privée compliquée, risque de mettre la lumière sur toute l'activité illégale d'Ingmar, qui dirige un vaste réseau de prostitution forcée. Le second événement est la crise cardiaque du père d'Esther qui ne parvient pas à rentrer en contact téléphonique avec son mari Éric.
Red Light est une nouvelle série belgo-néerlandaise en dix épisodes d'Halina Reijn, Carice van Houten et Frank Ketelaar. Sorte de polar aux accents parfois drôles, cette production documente minutieusement l'univers de la prostitution entre les deux pays plats. Elle est aussi menée par une belle brochette d'acteurs, de Carice van Houten (Sylvia) à Halina Reijn (Esther), en passant par Maaike Neuville (Evi) et Geert Van Rampelberg (Ingmar), qui ont reçu le Prix spécial d'interprétation au festival CanneSeries.
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