Les additifs, du poison dans nos assiettes?

Diffusion le 5 avril à 21h00 sur France 5

Xavier Denamur suit le même rituel depuis plus de 40 ans. Tous les jours, il fait le tour des produits frais disponibles dans son garde-manger. Puis ce restaurateur parisien se lance dans l’élaboration de ses plats. Ce matin, il prépare du ­tarama. Œufs de cabillaud, pain de mie de son boulanger, huile et un filet d’eau bouillante, c’est tout. C’est une cuisine simple, mais intégralement faite sur ­place. “Est-ce que l’on met des colo­rants, des stabilisants, des épaississants?”, ­interroge-t-il en connaissant parfaitement la réponse. “Non, rien ici, que du “fait maison”.” Il appartient malheureusement aux trop rares aubergistes qui ­résistent encore et toujours à la tentation des produits industriels. Leurs avantages? Façonner un palais et proposer un visuel toujours plus alléchant. Il existe six ­familles d’additifs, toutes classées en “E”: les colorants, les conservateurs, les antioxydants, les agents de texture, les édulcorants et les amidons modifiés. Au ­total, il y a 340 additifs prêts à saupoudrer nos plats quotidiens, de quoi faire grimper à quatre kilos la consommation annuelle moyenne d’additifs par ­personne. Une chimie qui n’est pas sans conséquence sur l’organisme de l’être humain, qui pourrait être victime de ­maladies chroniques ou de cancers. Pour enquêter sur cet univers, la réalisatrice Magali Cotard se promène entre le laboratoire de futurs ingénieurs de l’agro­alimentaire, le bureau d’associations de consommateurs ainsi que les super­marchés et multiplie les expériences ­concrètes et même amusantes - bien que préoccupantes. Le documentaire donne aussi la parole au député Richard Ramos, qui se bat pour l’interdiction des sels ­nitrités, considérés comme les additifs les plus dangereux. Dans la foulée, la ­présentatrice Marina Carrère d’Encausse prolonge la discussion en plateau en compagnie de divers spécialistes.