
Hugo Clément démonte le biocarburant

Diffusion le 2 mai à 21h00 sur France 5
C’est l’un des gros débats du moment: comment faire pour que nos véhicules polluent le moins possible? Et au passage, comment produire du gaz en se passant de tout ce qui vient de Russie? La réponse est souvent lancée de façon un peu simpliste: avec les biocarburants et les biogaz, que diable! Des énergies façonnées ici, avec des méthodes bien de chez nous, c’est quand même pas compliqué! Sauf que la réalité est bien différente, comme l’observe Hugo Clément tout au long d’un reportage qui extrait les clichés du réservoir et nous explique les fâcheux problèmes causant l’actuelle panne de sens qui gâche un peu l’ambiance dans nos pompes à essence.
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Bien sûr, sur le papier, tout est beau et propre. Le biocarburant est fabriqué en France et il est moins polluant que le pétrole. Curieusement, pourtant, le journaliste n’a pas été le bienvenu dans les boîtes qui le produisent, et c’est forcément très curieux. Il a voulu filmer la manière dont le bioéthanol était créé à partir de betteraves, on lui a dit non. Le biodiesel à base de colza? Même refus. Le carburant à base d’huiles usagées? Idem. Hugo Clément n’a pas pu rentrer dans l’usine qui se situe à La Mède, près de Marseille. Résultat de la réflexion: ces gens-là ont des choses à cacher. Il va sans dire qu’au fil de l’enquête, nos yeux s’écarquillent de plus belle. Et le malaise ne fait que s’aggraver lorsqu’il s’agit d’analyser les fameux “méthaniseurs” qui sont censés produire de l’énergie en récupérant le méthane issu de la bouse des vaches. Non seulement les répercussions de la méthode sont visibles jusque dans l’eau potable, mais en plus, les vaches utilisées ne voient plus vraiment la couleur du ciel. Ce n’est pas qu’on veut toujours dramatiser, mais quand même il semble encore long, le chemin vers le vert sans effet pervers.
https://twitter.com/France5tv/status/1520659786576142338