
Koh-Lanta, le totem maudit: les 7 raisons d’un échec

On ne parle pas encore de catastrophe mais une chose est certaine: Koh-Lanta ne séduit plus comme avant. Avec une moyenne de 3,5 millions de téléspectateurs en France (150.000 pour la Belgique), le jeu d’aventures présenté par Denis Brogniart peine à rassembler. Comment expliquer ce manque d’enthousiasme?
La lecture de votre article continue ci-dessous
La case de diffusion
Depuis l’émission All Stars de 2021, Koh-Lanta n’est plus diffusé le vendredi mais le mardi. Une très mauvaise idée, même si la productrice, Alexia Laroche Joubert, se montrait confiante: «S’il y a une émission qui pouvait affronter un changement de case après 20 ans, c’est justement Koh-Lanta. TF1 connaît assez la puissance de la marque et son univers pour changer les habitudes.» Sauf qu’au final, difficile de rester devant la télé en pleine semaine jusqu’à 23h30…
Des épisodes à rallonge
Lors du premier confinement, TF1 avait eu la brillante idée de couper chaque épisode en deux pour permettre une diffusion plus étalée dans le temps et satisfaire les téléspectateurs coincés à la maison. Une adaptation qui s’est transformée en mauvaise habitude: la plupart des épisodes sont désormais tirés en longueur et même coupés avant un événement majeur comme ce fut le cas cette année juste avant la réunification.
De la pub, encore et encore
Evidemment, aucune chaîne, qui plus est privée, ne peut se passer de la publicité. Mais on comprend la frustration du public qui se voit infliger des tunnels à rallonge (on a arrêté de les compter). Un choix économique - selon les informations du Figaro, un spot de 30 secondes se monnaie 97.000 euros – mais difficile à accepter.
Trop is te veel
On l’avoue: Koh-Lanta c’est le programme qu’on ne manquerait pour rien au monde. Mais deux saisons par an, c’est trop. Le jeu n’a même pas le temps de nous manquer qu’il revient déjà à l’antenne. TF1 semble cependant avoir compris puisque la prochaine saison ne serait pas prévue avant 2023.
Stop aux changements
C’est devenu une habitude: à chaque épisode – ou presque – un changement de règle. Comme lors de la course d’orientation où on a eu droit à deux épreuves. Ou, encore pire, la légendaire épreuve des poteaux où on a retrouvé non pas trois mais quatre aventuriers. Et deux d’entre eux ont été sacré gagnants… Des retournements de situation que la production a récemment justifié auprès de Télé Loisirs: «La force de Koh-Lanta c’est vraiment de surprendre les aventuriers.» Mettons les choses au point: on n’est absolument pas contre un petit changement de temps en temps, la routine, il n’y a rien de pire. Mais l’excès nuit en tout…
Un casting trop lisse
Faites le test: essayez de vous remémorer le nom des 24 candidats qui ont participé à cette saison. Impossible de tous vous les rappeler? C’est le cas de la plupart d’entre nous. Bien sûr, on ne peut avoir chaque année un Ugo au casting. Mais cette année plus que jamais, aucune personnalité charismatique ne s’est vraiment dévoilée. Certains aventuriers sont longtemps restés dans l’ombre, à l’image de Géraldine, seulement découverte après la réunification. Du côté de la production, on réfléchit à mieux faire, comme le souligne Alexia Laroche Joubert: « Nous devons être attentifs et revenir aux fondamentaux de Koh-Lanta, c’est à dire un casting fait de diversité générationnelle et socioculturelle, de rencontres qui dans la vraie vie ne se ferait probablement pas. Nous sommes en plein travail.»
Le Totem Maudit, la fausse bonne idée
Il devait être l’élément central de la saison. Quand Denis Brogniart nous a présenté ce jumeau maléfique, il nous a mis en garde: « les aventuriers vont le maudire et le redouter ». Au final, c’est plutôt un pétard mouillé. Comme quand il offre aux aventuriers vaincus à la course d’orientation de disputer une deuxième épreuve. Ou quand il offre à Bastien, malgré sa défaite, la possibilité de participer à l’ultime épreuve des poteaux, même si c’est avec un désavantage. On vous passe la liste des malédictions de l’année, redondantes et attendues mais clairement, on en attendait beaucoup plus.