
La Camargue face à l’inéluctable montée des eaux

Diffusion le 20 juillet à 21h00 sur France 5
Signe parmi d’autres d’un retour au local, Sale temps pour la planète a été créée en 2007 par un ex-reporter international, Morad Ait-Habbouche. Lassé de couvrir des conflits aux quatre coins du monde, le créateur de cette série documentaire (vendue dans une soixantaine de pays) a changé de cap suite au conseil d’un ami à l’ONU. “Qui à l’époque, m’a confié que le meilleur moyen d’aborder les vrais problèmes de la planète, c’était d’évoquer le changement climatique.” Et après s’être exécuté pour la cause dans l’émission, d’abord des Caraïbes aux Philippines, en passant par Hawaii, Fidji ou Vanuatu, Ait-Habbouche se focalise à présent sur son pays. Pas forcément pour des raisons économiques, donc. “France 5 le voulait, car les conséquences du réchauffement sont déjà visibles en France. Et la proximité permet de mieux appréhender des situations. Les gens croient mieux à ce qu’ils voient!”
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Et ce qu’on observe surtout dans ce numéro dédié à la Camargue, au-delà des splendeurs naturelles de cette région sauvage et unique du sud de la France, au-delà même de ses chevaux, de ses flamants roses ou de ses taureaux, c’est une population résiliente, face à l’inéluctable montée des eaux. Un doyen de la nature, se félicitant de l’apparition de nouvelles espèces, y dit ainsi: “L’homme a du mal à accepter les changements. Mais la nature sera toujours là pour lui rappeler qu’il doit s’adapter à elle, la respecter et composer avec”. “Quand on se demande comment construire des digues, il suffit d’aller en Hollande et refaire les même ici!”, propose un autre habitant. “Le temps de vivre de la nature est fini. On doit vivre avec elle. Mais les Camarguais ont une grande capacité de réinvention. On est toujours là, d’ailleurs!”, sourit cette conservatrice de musée, au cours de ce bien beau voyage…