
Ce documentaire dénonce la dure réalité des éléphants en Thaïlande

Diffusion le 9 août à 20h50 sur Arte
En Thaïlande, de 300.000 éléphants sauvages et 100.000 captifs en 1900, ils sont passés à moins de 7.000 aujourd’hui. Victime du braconnage, du monde du cirque et du business du tourisme, leur espèce est sur le point de s’éteindre. Et vu les souffrances physiques et psychologiques qu’ils subissent, ils ne demandent peut-être pas mieux. Traités comme “des machines à sous”, selon la militante et activiste Lek Chailert, les éléphants servent les intérêts humains de leur naissance à leur mort. Très tôt, ils font connaissance avec le phajaan, cette technique de soumission par “écrasement”. Du dressage par la torture, annihilant toute notion de volonté. Et s’ils ont la mauvaise idée de se rebeller, ils sont revendus illico sous un autre nom.
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Mais Lek Chailert a refusé le fatalisme. Et s’est engouffrée dans la brèche qu’a laissée la crise du Covid en Thaïlande. Depuis 1995, elle recueille dans son sanctuaire les éléphants abîmés par la cupidité humaine pour leur offrir une fin de vie digne. Une activité dangereuse, qui lui a longtemps valu menaces et harcèlement des professionnels du tourisme thaïlandais. Mais on l’a dit, la pandémie a un peu rebattu les cartes. Le tourisme a beaucoup souffert du lockdown, et la Thaïlande a perdu quelque 47 milliards de dollars. Les sociétés qui faisaient leur beurre sur les éléphants ont décidé de les abandonner, incapables de les nourrir. Une aubaine pour Lek Chailert qui s’est rapprochée des cornacs qui s’occupent des animaux au quotidien. Elles les aide financièrement, dans l’espoir de les convaincre d’une approche plus respectueuse. La route est longue, mais pour l’activiste, c’est une victoire à la fois. Le docu dénonce la dure réalité des éléphants asiatiques, mais dresse surtout le magnifique portrait d’une femme de combat, obstinée et convaincante.