
Munich 1972: Les Jeux de la terreur, un docu-choc sur les JO de la mort

Diffusion le 3 septembre à 20h35 sur la Trois
Il y a 50 ans jour pour jour, huit terroristes du mouvement palestinien Septembre noir pénétraient dans le village olympique de Munich. Leur but: demander la libération de leurs compatriotes emprisonnés en prenant en otage les sportifs israéliens. L’Allemagne tente de sauver ces derniers mais l’opération dérape et finit en fusillade. Il n’y aura aucun survivant, à l’exception de trois Palestiniens. Un vrai choc, précurseur des attentats qui prendront ensuite un tournant islamiste et qui représentent encore aujourd’hui une menace.
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Comment la mission de sauvetage a-t-elle pu échouer aussi lamentablement? C’est ce que veut savoir le docu de la RTBF, qui relaie pour cela les témoignages d’un maximum de personnes: athlètes, proches des victimes, responsables politiques et des forces de l’ordre de l’époque, journalistes… et même deux preneurs d’otages. Autant dire qu’au niveau de la récolte d’informations, impossible de faire mieux. Un trésor inestimable qui a amené à la déclinaison du documentaire en quatre épisodes (diffusés lors de deux soirées). Cette longueur est à la fois sa qualité et son défaut. Sa qualité parce que cela permet de savoir exactement ce qui s’est passé, minute par minute. Apparaissent ainsi au grand jour l’amateurisme total des autorités allemandes, les dilemmes des Israéliens qui se retrouvent démunis face à la situation, et le détail de ce qui se passait du côté des ravisseurs. En même temps, quatre épisodes, ce sera clairement trop long pour une bonne partie du grand public, surtout pour un événement en partie oublié parmi les plus jeunes. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit ici d’un document incontestablement exceptionnel.
Pour ceux qui voudraient aller plus loin, Histoire TV reprend le récit là où la RTBF s’arrête, pour montrer les conséquences à long terme de ce 5 septembre 1972 (opération vindicative du Mossad, volonté d’Israël de faire de ses athlètes un instrument de soft power, traumatisme pour les familles des victimes qui se battent pour entretenir la mémoire de ce sombre jour, etc.). Un supplément moins marquant, sans être forcément inintéressant.