Michèle Bernier dans Le Mystère Daval: «C’était un tournage intense et difficile»

Michèle Bernier est bouleversante dans le téléfilm qui revient sur l'affaire Daval datant de 2017. Rencontre.

Michèle Bernier dans le téléfilm Le Mystère Daval
© TF1

La Une diffuse en avant-première ce mardi soir le téléfilm de TF1 qui revient sur le fait divers de 2017: Jonathann, le mari éploré se fait consoler par ses beaux-parents avant d’avouer le meurtre. Michèle Bernier y incarne une mère dévastée mais digne.

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Quel souvenir gardez-vous de l’affaire Daval?
Comme tout le monde, j’étais sous le choc et je me souviens qu’on était un peu manipulé par Jonathann Daval. On avait de la peine pour lui et puis on s’est posé des questions car ses témoignages étaient fluctuants. C’était un choc d’apprendre que c’était l’assassin d’Alexia. Rétrospectivement on s’est rendu compte de toute cette comédie terrible pour la famille.

Ce fait divers avait-il tous les ingrédients pour une adaptation télé?
La réalité dépasse souvent la fiction et l’inventivité des scénaristes. L’inspiration est multiple dans les en­quêtes policières. Les auteurs nordiques ont par ­exemple une imagination très prolixe mais l’inspiration peut aussi venir des faits divers. Le public reste fasciné par Xavier Dupont de Ligonnès ou l’affaire Daval. Car on se dit: comment peut-on faire une chose pareille?

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Vous interprétez une Isabelle Fouillot tout en retenue…
Sans jamais l’avoir rencontrée, j’ai eu le sentiment qu’elle était une femme forte, une sorte de rempart au sein de la famille. Elle est confrontée à un drame et à la détresse de Jonathann qu’elle considérait presque comme son fils. J’ai essayé d’incarner une femme qui protège ses proches et dans un premier temps veut trouver l’assassin de sa fille. Elle doit affronter tant de choses qu’elle se dit “je pleurerai plus tard”. Elle ­reste très forte après les aveux de Jonathann et même après les accusations contre elle. Derrière cette apparente froideur, j’ai l’impression que c’est quelqu’un qui pouvait s’isoler pour laisser éclater sa rage et sa tristesse.

Comment se prépare-t-on à un tel rôle?
J’ai beaucoup travaillé avec le réalisateur et avec ­Jérôme Anger qui incarne mon mari. On a essayé d’imaginer la vie de cette famille confrontée à l’horreur. Je suis une mère et une grand-mère donc j’imagine la souffrance extrême de cette femme. C’était un tour­nage intense et difficile. On ne se substitue en aucun cas au chagrin de la famille.

Qu’est-ce qui est romancé dans le téléfilm?
Le film est basé sur l’enquête de deux journalistes qui ont couvert cette histoire. Il y a parfois des ellipses. On ne sait jamais ce qui se dit à l’intérieur d’une maison. Les conversations de la famille sont forcément romancées. Le téléfilm est une fiction et pas un docu-fiction.

Est-ce plus difficile de faire rire que de faire pleurer?
Le travail est identique dans un drame ou une comédie. Je mène ma carrière comme une comédienne. Même dans mon one-man-show, je ne fais pas de sketches ou de stand-up, j’incarne un personnage et je me mets dans sa peau, c’est juste un travail d’actrice.

Théâtre, séries, téléfilm, votre rentrée est chargée…
Je répète la pièce de Laurent Ruquier Je préfère qu’on reste ensemble avec Olivier Sitruk. On sera au Théâtre des Variétés à partir du 15 septembre et on a très envie de jouer en Belgique. Côté télé, La stagiaire va revenir sur France 3 et puis j’ai aussi joué dans Syndrome E, une série pour TF1. Tout arrive en même temps mais j’arrive à tout gérer. Je ne vieillis pas (rire).

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