Simone Veil et ses sœurs, une famille brisée par la Shoah

À quelques jours de la sortie d’un biopic (le 12 octobre), Simone Veil mêle sa voix à celles de ses sœurs pour raconter l’horreur de l’Holocauste.

SIMONE VEIL
© BelgaImage
Diffusion le 9 octobre à 23h10 sur France 5

Durant la Seconde Guerre mondiale, Simone Jacob n’est qu’adolescente, benjamine d’une famille juive de Nice. Celle qui sera plus tard connue sous son nom de femme mariée s’apprête à connaître l’enfer des camps de concentration. Idem pour tous ses proches - ses parents et son frère y trouvant d’ailleurs la mort. Une histoire reconstituée par ce documentaire en utilisant les témoignages de Simone et ses sœurs, soit par des confessions archivées, face caméra, soit par des lettres récitées ici par des voix off. On peut distinguer trois temps dans ce docu, avec un intérêt variable. Il y a l’avant, le pendant et l’après-Holocauste. Sans surprise, le récit de la Shoah est le plus frappant. On vit vraiment l’atrocité indescriptible de cette extermination de millions de personnes à travers leurs yeux. L’horreur est partout: des enfants tués dès leur arrivée à Auschwitz, la survie au quotidien, des traitements absolument inhumains, etc. Aucune découverte inédite pour qui connaît un minimum l’histoire des camps. Mais c’est une autre expérience que de l’entendre avec des témoins qui donnent tant de précisions sur leurs vécus.

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Les deux autres parties marquent moins les esprits, surtout la première. Pour le coup, on se perd dans les détails et on zapperait presque, tant le quotidien de la famille Jacob à Nice est décrit en longueur. Cette phase initiale ne serait pas totalement à supprimer, mais sa lenteur risque de nous faire rater la suite du docu. Idem pour la fin, qui raconte comment les sœurs Jacob ont tenté de reconstruire leurs vies après-guerre. Mais, contrairement au début, il est plus question du traumatisme post-Shoah que de leurs vies de tous les jours. Bilan: malgré un faux départ, ce docu reste quand même digne d’intérêt en continuant à transmettre le souvenir de la Shoah via le vécu d’une femme emblématique.

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