Envoyé Spécial : la colère des citoyens contre les camions

Diffusion le 27 octobre à 21h10 sur France 2

Nicole Bonnefoy n’a pas la tête des beaux jours, ce matin. Cheveux ébouriffés et traits ­tirés, la sénatrice charentaise se promène le long d’une route nationale entre Poitiers et Bordeaux sans pouvoir cacher son énervement. Il y a peu, la ­socialiste s’est lancée dans une croisade contre les camions pour défendre la ­cause de ses administrés, dont certains vivent un véritable cauchemar au quotidien. C’est le cas de Nicole, la septan­taine, ­installée à Chenon depuis 44 ans et qui a vu la Nationale 10 prendre de plus en plus de place à un mètre seulement de son habitation. Forcée de condamner la fenêtre d’une chambre et de la salle à manger, la retraitée est littéralement ­déboussolée par le passage bruyant et ­incessant des camions derrière son ­domicile. “Avant, il y avait beaucoup moins de trafic, dit-elle. Ça n’était pas ­comparable, c’était supportable. Le bruit est tellement énorme, c’est à devenir fou!”

Face à cette situation, Nicole Bonnefoy a lancé les démarches auprès de la ­préfecture pour que l’État rachète la maison de Nicole. Cette situation n’est pas isolée puisque depuis l’élargissement des nationales françaises, le ­nombre de poids lourds n’a cessé d’augmenter. ­Envoyé spécial enquête sur la lutte que mènent ces citoyens pour renvoyer les camions sur les ­autoroutes et se défaire des risques d’accident, des parkings sauvages, des dépôts de détritus en tout genre et bien entendu de ce bruit assourdissant.

En deuxième partie de soirée, focus sur ces femmes qui décident d’accoucher à la maison. En France, la moyenne ne ­dépasserait pas une sur 400 contre une sur huit aux Pays-Bas. Si la pratique est en augmentation, les sages-femmes ­libérales disent être sous la ­pression des autorités de santé, qui ­plébiscitent presque exclusivement l’accouchement médicalisé.