Petit ange, le téléfilm noir et mystique avec Anny Duperey

Diffusion le 17 novembre à 20h40 sur La Une

Clara (Alexia Barlier, héroïne de la série Sophie Cross) est de ­retour à Blanchefaille, dans le vieux ­manoir familial qu’elle a quitté trente ans plus tôt, à peine âgée de 7 ans, suite à un accident qui a handicapé sa mère Sybille (Anny Duperey), ­désormais veuve. Dans cette vaste maison perchée sur une falaise surplombant la Manche, ces deux femmes envisagent, après des années de conflits, de repartir sur de ­nouvelles bases. Clara est accompagnée d’Arthur (Arnaud Binard), le ­père de Mia (Daphné Girard), qu’elle a épousé il y a quelque temps. Mais la ­demeure, qui recevait autrefois des ­enfants placés, va vite faire ressortir d’étranges souvenirs d’un passé sombre. Sans compter que non loin de là, une chapelle - ornée de ­vitraux issus d’un ­ancien monastère belge - cache elle aussi ses secrets. Et dans cet environnement lugubre et nocturne, parfois aux bords du mysticisme, la folie n’est jamais loin…

Tourné en ce début d’année, ce quasi-huis clos profite avant tout de son lieu impressionnant, déniché il y a peu par des repéreurs de la série Police de carac­tères (avec Clémentine Célarié). Un ­endroit qui n’aurait sans doute pas ­déplu à Claude Chabrol ou à Alfred Hitchcock. Lequel écrase presque les personnages, auxquels on ajoutera ­Audrey (Julie ­Victor), une amie de Clara. Dans un climat particulier, cette fiction nous égare en distillant - volontairement - des pistes au compte-gouttes, à mesure que grimpe une certaine tension. “En fait, ce film ­ressemble à un Chabrol et se termine ­comme un Hitchcock!, a commenté Anny ­Duperey. C’est une histoire curieuse, ­inquiétante et noire, où l’on se demande en permanence pourquoi mon person­nage - machiavélique, disons-le - agit comme ça. Puis, en plus du suspense, le fond est solide, tant au niveau psychologique que psychanalytique.”