Que contiennent vraiment les bâtonnets de surimi ?

Diffusion le 22 novembre à 21h00 sur France 5

Véritable star de nos apéros, le surimi jouit d’un succès ­incroyable. Nos voisins français en sont d’ailleurs les ­deuxièmes plus grands consommateurs au monde derrière le Japon, pays natal de ces bâtonnets de crabe. Enfin, du crabe, c’est ce que les industriels veulent nous faire croire. En réalité, il n’y en a pas, ou à peine. C’est ce que montre France 5 qui a convaincu un industriel à en dévoiler de bout en bout la chaîne de production. Une transparence qui permet de faire ici une ana­lyse pointue de chaque composant, avec les questions qui en découlent. La recette du surimi est ainsi présentée en détail, avec ­notamment 30-40 % de poisson à chair blanche, 30 % d’eau, 12 % d’amidon et une série d’autres ingrédients: huile, blanc d’œuf, sel ou… ­sucre! N’abusez d’ailleurs pas de ces ­bâtonnets à l’aspect salé, sinon gare à l’hyperglycémie! Quant au goût crabe, il est souvent 100 % artificiel (magie de la chimie). Certains industriels pêchent ces crustacés uniquement pour créer l’arôme, pas pour la chair. Autre point troublant: les quantités faramineuses de poissons ­pêchées par des navires-usines qui épouvanteraient les téléspectateurs ­végétariens.

Après trente minutes, mission réussie pour France 5 qui a bien mené son ­enquête. C’est ce qui permet à ce docu d’être véritablement intéressant. La suite du programme est plus anecdotique puisqu’il s’intéresse surtout à l’ancêtre du surimi, le kamaboko japonais. Une partie plus intrigante qu’autre chose. Enfin, petit défaut: l’émission ne s’intéresse que peu aux industriels qui n’ont pas accepté de dévoiler leurs coulisses. Dommage vu que ceux-ci jouent parfois avec les normes de teneurs en tel ou tel nutriment, d’où des problèmes bien plus sévères pour la santé.