Marc Ysaye présente la dernière des Classiques sur Classic 21

Diffusion le 18 décembre à 9h00 sur Classic 21

“Je serai certainement ému. Je ne vais pas faire comme si c’était une émission comme les autres car ce n’est pas le cas, mais je suis parfaitement serein. C’était le bon moment pour arrêter.” Grand frisson. Ce dimanche 18 décembre, “à l’heure de la messe” comme il s’est toujours plu à le souligner, Marc Ysaye animera pour la dernière fois l’emblématique Les Classiques, l’émission qu’il a lancée le 3 janvier 1988 sur Radio 21 et qui reste l’une des plus grosses success-stories de notre paysage radiophonique. Retraité du service public depuis le 1er février 2019, l’ancien directeur de Classic 21, par ailleurs batteur de Machiavel, avait gardé son émission emblématique à la demande générale. Voici un mois, alors que les audiences de son émission étaient toujours au beau fixe, un communiqué succinct annonçait qu’elle s’arrêtait et que Marc Ysaye quittait Classic 21. “Ce n’est pas une décision prise sur un coup de tête. Je suis rentré à la RTBF en 1982, après un test passé devant Jacques Mercier où j’avais évoqué la story de Genesis. Quarante années… Je me dis que c’est le bon moment. Je me suis amusé comme un fou et je pars en sachant qu’il y a une équipe formidable à Classic 21.”

Pour faire autre chose? “La RTBF sait que j’ai reçu des propositions, ce n’est pas un secret. Avant, je disais “non merci, ça ne m’intéresse pas”. Aujourd’hui, je me donne le droit à la réflexion. Je prendrai peut-être une décision dans deux, trois ou six mois. Et peut-être que je ne ferai rien du tout, on verra.” Une chose est sûre. Sa voix chaude, son talent inné pour raconter la grande histoire du rock, son enthousiasme et ce plaisir non dissimulé de trouver à chaque fois de nouvelles anecdotes pour évoquer une nouvelle réédition des Beatles ou l’anniversaire de “The Dark Side Of The Moon” vont nous manquer. “Quand j’ai proposé à la RTBF le concept des Classiques en 1988, je voulais simplement passer de la bonne musique qu’on n’entendait nulle part ailleurs. Pink Floyd, Led Zeppelin, Genesis ou les Guns N’Roses… Pas grand monde n’y croyait, il y avait des moqueries, on me disait que c’était ringard. Ce qui est ­dingue, c’est que trente-cinq ans plus tard, non seulement la formule n’a pas changé, mais nous restons encore les seuls à la proposer et notre public s’est renouvelé.”

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Pour cette dernière des Classiques, Marc Ysaye n’a pas voulu de cérémonial. Pas vraiment son genre. “Je vais mettre un ou deux titres qui ont été diffusés dans la première émission. Mais je n’ai pas souhaité en faire une spéciale. Ces dernières heures derrière le micro, il y aura les auditeurs, moi et surtout de la bonne musique.” Les Classiques, dans son nom du moins, ne devrait pas survivre au départ de Marc Ysaye. “Mais j’ai confiance pour la suite, l’équipe est bourrée de talents.”