
Skin : la croustillante histoire de la nudité à Hollywood

Diffusion le 19 décembre à 20h35 sur La Trois
Parler de nudité et de sexualité à Hollywood fait un peu comme partout tout de suite délier les langues. Ainsi l’acteur Eric Roberts (frère de la très célèbre Julia) s’extasie-t-il au micro qui lui est tendu: ”J’ai vu Caligula à 11 ans, c’était délirant, ils sont tous tout nus et ils se touchent”, dans l’excellent documentaire Skin: Histoire de la nudité à Hollywood. Skin se propose en effet de passer en revue la croustillante histoire des images ciné “olé olé”, depuis les tout débuts du 7e art jusqu’à nos jours. En effet, “en 1897 déjà, Georges Méliès dévoilait le fessier de son épouse dans son film Après le bal”, rappelle Jonathan Kuntz, historien du cinéma et l’un des témoins de ce docu passionnant et fouillé. Ce fut le premier scandale dans ce qu’on pourrait nommer la production mainstream à Hollywood. Mais qui allait ouvrir la porte à toute une série de scandales sexuels qui ont secoué le cocotier de l’usine à rêves dans les années 20, bien avant l’affaire Weinstein. C’est d’ailleurs l’histoire du célèbre comique Roscoe Arbuckle, accusé d’avoir violé et tué la comédienne Virginia Rappe lors d’une orgie à San Francisco, qui est à l’origine du Code Hayes, un système d’autocensure créé par l’industrie cinématographique pour se protéger d’images de violence et de sexe.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Mais le doc va plus loin que ces tapageuses indiscrétions. Il démontre que la nudité, et même paradoxalement certains de ses clichés sexistes ont généré une nouvelle vision artistique et politique du 7e art. Lequel, en pleine révolution depuis le mouvement #MeToo, développe une conception plus égalitaire des sexes dans ses productions. Mais laissons le dernier mot à l’actrice Kristanna Loken de Terminator 3: ”Se débarrasser de ses vêtements est synonyme de liberté, de force de caractère”'. Surtout quand cette nudité est choisie et plus subie…
https://www.youtube.com/watch?v=fy_miFO0eSI