
Martin Weill voyage dans l'Europe identitaire, sur le chemin de la peste brune

Diffusion le 10 janvier à 21h15 sur TMC
Les optimistes (ou ceux qui ne voulaient pas voir la vérité) disaient “C’est là-bas, chez nous ça va”. Trump abêtissait les États-Unis et Bolsonaro marchait sur Brésiliens les plus pauvres et sur l’environnement… À la limite, on avait bien Orbán en Hongrie, mais c’était encore loin. Or aujourd’hui, la menace de l’extrême n’est plus à nos portes, on a déposé sa veste sur le lit et on lui a prêté nos chaussons. Chez nos voisins français, le Rassemblement national de Marine Le Pen a inscrit 89 députés à l’Assemblée. Au nord, le Vlaams Belang gagne chaque jour en puissance, après que le cordon sanitaire a sauté en Flandre. Une proximité qui nous mène à nous demander pourquoi le journaliste Martin Weill s’est esquinté à aller jusqu’en Suède pour débuter son reportage. En septembre, les Démocrates de Suède obtiennent un score historique aux législatives. Sous ce nom adouci, le parti crache des relents nationalistes et surtout, jouit publiquement de ses racines néofascistes. Pour comprendre les coulisses de cette victoire, Weill et son équipe ont suivi celles du média RiksTV, tout acquis à la cause des Démocrates de Suède. Une propagande bien orchestrée qui a porté ses fruits... et ses représentants jusqu’au Parlement.
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On reconnaît éprouver, outre une sincère haine envers les collaborateurs du média, une certaine fascination pour la manière dont ils mènent leur “mission”. Car c’est vraiment de cela qu’il s’agit. Partout en Europe, les sympathisants d’extrême droite se sont donné pour mission de protéger leurs frontières de menaces fantasmées. Celles de l’immigration et du progressisme. Au profit de l’idéologie chrétienne, dont beaucoup rêvent d’une résurgence européenne. Stockholm, Budapest, Varsovie… Le Tintin de TF1 sillonne le continent, gangrené par la peste brune, avec l’impression que le passé sombre de l’Europe tend à se répéter.