La fille de Kiev, un ­thriller sombre, basé sur des faits réels, terriblement efficace

Dans La fille de Kiev, la découverte du corps d’une jeune fille en Croatie lance une enquête à propos d’un important réseau de pédocriminalité.

La fille de Kiev
© Marko Dukic/Drugi Plan/Beta F 
Diffusion le 16 février à 20h55 sur Arte

Cela devait être une simple promenade à vélo le long de la Drave, dans la ville croate d’Osijek. Puis Igor s’est arrêté pour dégainer l’appareil photo de son téléphone. La rive, les rochers, quelques branches…, la scène est trop belle. “C’est pas réel”, se met-il même à répéter inlassablement en faisant défiler les clichés. Il n’a pas tout à fait tort. Sur l’un d’entre eux, il aperçoit soudain ce qu’il n’avait pas vu de ses propres yeux: le corps sans vie d’une jeune femme. Le vieux pêcheur accuse le coup. Va-t-il être inquiété s’il rend sa découverte publique? Il prévient finalement la police… et jette alors involontairement un véritable coup de pied dans un système bien huilé. Celui d’un réseau de pédocriminalité instauré entre l’Ukraine et la Croatie et dans lequel vont se plonger sans le savoir quatre personnages aux caractères et aux backgrounds très différents.

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Vesna Horak et Vladimir “Vlado” Kovac sont les deux premiers. C’est à eux qu’est confiée l’enquête sur ce qu’ils considèrent rapidement comme un homicide. Elle se montre plutôt modérée, lui affiche une certaine nervosité probablement influencée par la pression que lui met son patron sur les ­épaules. Stribor, lui, est journaliste indépendant, tiraillé entre la perspective d’écrire la biographie d’un riche entrepreneur et celle de convaincre un ­quotidien national croate de lui offrir un CDI… en éclaircissant l’affaire du corps de la Drave, par exemple. À plus de 1.300 kilomètres de là, à Kiev, Olga organise quant à elle une soirée caritative au bénéfice de sa fondation pour la protection de l’enfance lorsqu’elle apprend la disparition de sa nièce de 15 ans. À eux quatre, mais chacun de leur côté, ces enquêteurs plus ou moins pros vont s’engouffrer dans les méandres de l’exploitation sexuelle.

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