Derrière E.T., toute une génération d'enfants qui refusent de grandir

Alors que les fans attendent la sortie de The Fabelmans - le 22 février -, le documentaire inédit Où est parti E.T.? évoque l’obsession de l’enfance dans le travail de Steven Spielberg.

ET l'extraterrestre de Steven Spielberg
© PhotoNews
Diffusion le 17 février à 21h00 sur France 5

Quatre décennies se sont écoulées depuis qu’E.T. a changé notre façon de considérer les aliens au cinéma. Le film continue de susciter la fascination, évoquant le temps de l’enfance, mais aussi l’idée de départ, deux éléments fondateurs de l’œuvre de Spielberg. “C’est un film qui est sorti de moi, qui vient plus de mon cœur que tous mes autres films”, ­expliquait-il. Lui, le gamin marqué par le divorce de ses parents, qui s’était inventé un ami imaginaire et rêvait la tête dans les étoiles pour oublier son vague à l’âme.

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Le passage à l’âge adulte, tout en essayant de ne pas devenir blasé et cynique en dépit des blessures de la vie, voilà ce que raconte E.T. Et ce que continue à raconter le réalisateur à 76 ans, qui n’en a pas fini d’explorer sa propre enfance, comme on le verra dès ce 22 février dans le superbe et très autobiogra­phique The Fabelmans. Le docu consacré par France 5 au phénomène E.T. donne la parole à de nombreux interlocuteurs, dont des philosophes, réalisatrices, comédiens ou compositeurs, sans oublier des enfants, pour décortiquer de façon passionnante l’influence de ce conte moderne impérissable. Lequel possède peut-être même des vertus thérapeutiques! Virginie Lemaire de Bressy, psychologue et cinéphile, organise des ateliers de cinéma-thérapie, des moments d’échange autour d’un film et des émotions qu’il suscite. “Un film comme E.T. regorge de messages de manière assez symbolique, pour que chacun puisse se les approprier et établir des parallèles. Ce qui est très intéressant dans le cinéma et dans les his­toires en général, c’est que ça permet d’entraîner nos émotions dans un cadre défini, sécurisant. On peut vivre plein d’émotions, mais on sait qu’il y a un début et une fin.En 2019, Henry Thomas, qui incarnait le jeune Elliott, l’ami du petit extraterrestre, a retrouvé la gentille créature, le temps d’un film publicitaire. Des retrouvailles pleines de nostalgie qui montrent à quel point E.T. ne nous a jamais quittés, et a réussi à nous faire garder une part d’enfance et de rêve, malgré les vicissitudes de nos vies d’adultes.

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