Le Projet Pegasus : immersion dans les coulisses de l'affaire d'espionnage

Diffusion le 29 mars à 20h20 sur La Une

L’affaire a fait grand bruit. À l’été 2021, la plateforme Forbidden Stories et seize autres médias internationaux révèlent que 50.000 numéros de téléphone appartenant à des personnalités politiques, membres de familles royales et autres journalistes ont été espionnés.

Une enquête de douze mois démontre alors le rôle intrusif joué par Pegasus, un logiciel pouvant utiliser le micro et la caméra du portable pour écouter et regarder les propriétaires d’un iPhone ou d’un Android. Les espions? Des États, bien souvent peu respectueux des droits humains et capables de traquer leurs dissidents. L’entreprise derrière Pegasus? NSO Group, une société privée basée en Israël, un pays devenu expert dans la technologie de la surveillance. “Nous ne vendons notre outil qu’à des États ou institutions dont nous voulons croire qu’ils n’en feront pas mauvais usage”, témoignait pourtant il y a quelques années Shalev Hulio, cofondateur et PDG de NSO Group, à la télévision israélienne. “Nous avons les mécanismes requis pour exclure toute dérive.” Ce documentaire prouve au contraire qu’il y a bien eu des dérives et que des membres de la société civile ont été touchés par ces surveillances. C’est notamment le cas de Carmen Aristegui, journaliste mexicaine espionnée il y a quelques années par Pegasus lorsqu’elle enquêtait sur une résidence de son président de l’époque, Enrique Peña Nieto, probablement acquise de manière frauduleuse. “Tu es vulnérable face à des gens qui t’observent à la loupe”, commente-t-elle, en souvenir de cette période. Monté comme un vrai film d’espionnage, ce documentaire s’immerge dans les coulisses de l’investigation, au sein d’une équipe diversifiée et internationale. Il donne au téléspectateur la véritable impression de mener l’enquête aux côtés des journalistes.