
La force des émotions sur notre santé

Diffusion le 5 avril à 23h05 sur La Une
En médecine chinoise, cela fait belle lurette que les émotions sont considérées comme des facteurs capables de déclencher - ou de soigner - certaines maladies. Il n’y a aucune séparation entre le corps et l’esprit: l’irritabilité est associée au foie, l’anxiété chronique aux reins, ou la tristesse aux poumons. On sait très bien, là-bas, que les émotions peuvent tout autant nous affaiblir que nous rendre plus forts, raison pour laquelle on apprend, bien plus qu’ailleurs, à “gérer” ces ressentis qui nous gouvernent. Mais pas de panique: malgré notre train de retard, on est en train de mieux cerner, ici aussi, les liens solides qui existent entre notre tête, nos organes, notre environnement ou nos relations aux autres. On creuse un peu plus tous les jours.
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Si on avait déjà constaté que les dérèglements émotionnels pouvaient causer des dépressions ou des phobies, les scientifiques sont aujourd’hui convaincus qu’ils sont responsables de pathologies plus insidieuses, comme certains types de troubles alimentaires. Ce sont ces scientifiques-là qui sont interrogés par Matière grise, et qui nous disent qu’en ce début de siècle, les émotions ont pris tellement de pouvoir qu’il est impossible de ne pas les écouter. L’Organisation mondiale de la santé confirme: près de 25 % de la population serait touchée par la dépression ou l’anxiété, et bien souvent, ce sont des colères muettes ou des chagrins enfouis qui ont servi de détonateurs.
Le magazine de Patrice Goldberg enchérit avec un tas de questions: en quoi nos modes de vie jouent-ils un rôle dans le surplus émotionnel? À partir de quand parle-t-on de trouble? Comment développer des thérapies efficaces? À l’heure où la santé mentale fait l’objet de toutes les attentions, difficile d’ignorer ces passionnantes réflexions.