Le film de votre soirée : Les enfants des autres, film coup de cœur avec Virginie Efira

Diffusion le 28 avril à 20h30 sur Be1

À 40 ans, Rachel semble avoir été gâtée par la vie. Elle aime son boulot, ses élèves, ses cours de guitare. Et depuis peu, son cœur fait “boum” pour Ali. Elle a cependant une belle épine dans le cœur: elle n’a jamais porté un enfant dans son ventre. Avec Ali, c’est la possibilité de vivre le rôle de maman par procuration, avant un jour sans doute de le devenir elle-même. Ali a en effet une fille de quatre ans, Leila, à laquelle elle va bientôt s’attacher comme si c’était la sienne.

Cinéaste du détail (on se souvient du soin apporté à sa description de travailleurs du nucléaire dans Grand Central), Rebecca Zlotowski quitte en partie l’analyse sociologique pour resserrer sa caméra sur la douceur du regard de Virginie Efira. C’est le continent femme qu’elle explore toujours, mais au plus près, comme si elle osait enfin aborder de front le sentiment. Son image prend une chaleur inhabituelle, et sa caméra se situe à distance parfaite, c’est-à-dire au plus près de cette femme qui va aimer les enfants des autres. Et partant, elle va dessiner le portrait quasi inédit au cinéma de la belle-mère par qui le scandale, les tourments, la méchanceté n’arrivent pas. Offrant une vision inédite de la féminité et de la parentalité.

À son couple, dans la vie duquel elle nous immerge littéralement, Zlotowski offre deux corps d’acteurs magnifiques. Il y a Efira, bien sûr, de tous les plans, sublime prolongement de sa caméra bienveillante, mais aussi Roschdy Zem, d’une douceur déconcertante, quasi féminine. Mais c’est le portrait sensible, à la fois douloureux et doux d’une femme habitée par le besoin de transmettre qui doucement s’impose. Comme la promesse à venir de la femme libérée post-MeToo. Et cette femme “nouvelle” a le visage, la voix, le regard - et quel regard! - de Virginie Efira, actrice qui a définitivement entamé sa mue pour rejoindre les plus grandes parmi ses aînées.