"Si tu tues, appelle-moi" : rencontre avec les narco-avocats de Pablo Escobar et El Chapo

Immersion dans l’univers secret des avocats qui défendent les narcotrafiquants, même les plus célèbres.

narcotrafiquant
© Prod.
Diffusion le 12 juin à 20h35 sur La Trois

On ne fait pas ce métier pour ­défendre des nonnes ou des saints. On est devenus avocats pour défendre des criminels.” Gustavo Salazar est l’homme qui a défendu l’indéfendable Pablo Escobar. Alors que sa grand-mère répétait que tous les avocats finissaient en enfer, il est devenu le seul et unique défenseur du célèbre baron de la drogue colombien, jusqu’à sa mort en 1993. ”Plus le client est coupable, mieux c’est”, précise-t-il dans ce documentaire qui tente de lever le voile sur ce mystérieux monde des avocats des narcotrafiquants. On y rencontre également une partie de l’armée qui défend El Chapo, le mafieux mexicain qui est parvenu à s’échapper de ­prison à trois reprises, avant d’être ­condamné à perpétuité en 2019 à New York. ”Je ne pourrais pas défendre Mère Teresa, compare l’un d’entre eux, Juan Pablo Badillo. Elle n’a besoin de personne pour se défendre.”

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Trafic de drogues, trafic d’armes, assassinats, corruption... La liste des crimes perpétrés par ces narcotrafiquants est longue, mais ne fait pas peur à ceux qui les défendent. Attirés par la gloire, le pouvoir et l’argent - certains seraient payés 10.000 $ l’heure -, ces hommes et ces femmes que l’on surnomme les avocats du ­diable se lancent parfois inconsciemment dans ce rôle qui trouble les frontières entre le bien et le mal. Il arrive souvent que cette limite soit franchie, certains passant de la justice au crime, au péril de leur vie.

Intéressant mais décousu, ce reportage est finalement moins une présentation des narco-avocats et de leurs fonctions qu’une critique de l’hypocrisie de l’État qui dit vouloir lutter contre le crime organisé, tout en se laissant corrompre. L’avocat d’El Chapo aime d’ailleurs le dire aux autorités: “Regardez-vous dans le miroir”.

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