

Depuis mercredi et jusqu’à dimanche, ce sont 150.000 festivaliers qui déambulent dans les rues de La Rochelle, soit exactement le double de la population que compte cette commune portuaire bordant l’Atlantique. Un succès toujours croissant pour ce festival lancé en 1985, et dont le vocable “Francofolies” s’est décliné avec le temps un peu partout dans le monde. Y compris bien sûr chez nous - à Spa, depuis 1994 -, où la version belge a lieu une semaine plus tard. Une réussite sur laquelle s’est attardé ce documentaire de près d’une heure, sorte de making of de la dernière mouture, qui permet de mieux saisir l’effervescence régnant chez les Rochelais. Car au-delà des concerts en plein air, c’est toute une cité qui vibre pour la musique durant plusieurs jours, entre vedettes et chanteurs inconnus improvisant des prestations en rue. Une ambiance rappelant d’ailleurs celle du Festival théâtral d’Avignon, avec sa flopée d’activités gratuites, de quoi logiquement favoriser les liens entre la culture et le public.
De Bernard Lavilliers à Barbara Pravi, en passant par Clara Luciani, Gaëtan Roussel, François Morel et bien d’autres, plusieurs artistes se confient, parfois avec émotion, sur la magie de ce festival ancré dans cette splendide ville. Quelques habitants aussi, comme ce tenancier de bar bien nommé (Les Enfants du rock), regrettant l’arrêt discret mais progressif d’autres festivités musicales - par les autorités locales - le restant de l’année, visiblement face au gigantisme de l’événement. Enfin, on retiendra la visite d’une exposition de Philippe Katerine, d’autres activités parallèles insoupçonnables (rencontres littéraires, etc.) ou encore cette fascination exercée par Orelsan, dont le frère était venu présenter leur série documentaire familiale, Montre jamais ça à personne.