Maxime Le Forestier, l'enchanteur : un docu dans l'intimité de l'artiste

Plongée attendrissante dans la carrière de ce mythe de la chanson, discret mais engagé.

Maxime Le Forestier
© Prod
Diffusion le 24 juillet à 22h15 sur La Une

N’importe qui serait submergé par l’émotion. Seul face au ­public, Maxime Le Forestier vient clore un énième concert. Les bras tendus, comme pour signifier qu’il remercie ceux qui sont venus l’écouter. Le chanteur a l’œil humide. Il a pourtant plus de 50 ans de carrière derrière lui. Un demi-siècle au cours duquel il sera devenu cet artiste simple et discret après des années de contestation. À ses débuts, dans les années 70, Le Forestier est un artiste progressiste, engagé, ­capable d’imposer aux organisateurs de ses concerts de ne pas dépasser un certain prix pour les tickets ou de se passer d’un service d’ordre. Capable de frapper fort aussi, comme lors la sortie de Parachu­tiste, chanson dont les paroles reprennent mot pour mot ce que lui a dit un sous-officier lors de son service militaire. Fumeur et pas sportif pour un sou, déjà porté sur sa carrière musicale, Maxime y avait enduré un quotidien violent qu’il tiendra ensuite à dévoiler.

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Interviewé dans sa maison installée dans un ancien moulin dans le Loir-et-Cher, son “antre”, son “refuge”, le chanteur se livre sur sa carrière, ses amitiés - comme celle qui le lie au Carolo Philippe ­Lafontaine -, la souffrance que lui a ­apportée le succès. Avec sa voix ronde et chaleureuse, il détaille aussi la genèse de certaines chansons comme San Francisco, une référence à son passage dans la ­maison communautaire Hunga Dunga où il découvre la liberté totale. “Tu pouvais faire ce que tu voulais sexuellement”, sourit-il encore. Assez chronologique mais émouvant, ce documentaire donne la parole à son ami acteur Jacques Weber, son manager, son fils, les chanteurs ­Francis Cabrel et Zazie, mais aussi aux plus jeunes Thomas Dutronc ou encore Alizé Oswald du groupe Aliose, qui ­parlent de l’héritage transmis par le ­Parisien.

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